Photo : M. Hacène Entretien réalisé par Salah Benreguia La Tribune : Pouvez-vous nous présenter votre groupe ? DJEGHAB MOHAMED NADJIB : Alviar fait partie des groupes SG Proda. Alviar, acronyme de l'Algérienne des viandes rouges, s'occupe de l'élevage et de la production animale. Elle participe au programme du Système de régulation des produits agricoles à large consommation (Syrpalac), qui est un système de régulation et de production animale à la consommation. Notre groupe est composé de plusieurs filiales qui sont éparpillées au niveau national. Nous avons des unités dans des régions pastorales. Nos produits écoulés sur tout le territoire national sont issus, en majorité, de la production nationale. Mais, on a procédé à des opérations d'importations d'une manière conjoncturelle. Pour ce qui est de la production nationale, on a établi des partenariats avec des éleveurs. Nous avons des projets de constructions des abattoirs qui répondent aux normes internationales qui seront implantés dans des zones steppiques, en l'occurrence, à Hassi Bahbah dans la wilaya de Djelfa, à Aïn M'lila et le troisième à Boukteb (Naâma).
Quel est le volume de production de la viande en 2010 et 2011 ? Je n'ai pas les chiffres exacts, mais je peux vous dire que les capacités de nos abattoirs sont importantes. Par exemple, pour ce qui est de l'abattoir de Hassi Bahbah, sa capacité de production annuelle est de l'ordre de 24 000 têtes bovines et de 600 000 têtes ovines, ce qui équivaut à 4 800 tonnes de viandes bovines et 12 000 tonnes de viandes ovines. Les importations annuelles sont de l'ordre de 60 000 tonnes.
Vos capacités de production arrivent-elles souvent à satisfaire toute la consommation nationale ? Non, on est loin. Par exemple, pour le cas de notre groupe, sa production est environ de 30 à 40% de la consommation nationale. Notre objectif est justement de canaliser cette production et de travailler en étroite collaboration avec les éleveurs, d'où l'installation, dans des zones septiques de ces unités d'abattages. L'autre objectif de ces installations est de faire des abattages dans ces régions, des zones de production par excellence, au lieu de les faire dans des centres urbains.
En dépit des efforts que fournit continuellement l'Etat, pourquoi, selon vous, le prix de la viande est toujours cher ? Il y a plusieurs facteurs qui entrent en jeu. Je pense que le plus important est la spéculation et la multiplication des intermédiaires. Car, je pense que les importations et les quantités produites localement devraient répondre au besoin national, d'où l'impératif d'organiser le circuit de la production et d'éviter le maximum d'intermédiaires.
On est à presque deux mois du mois de Ramadhan. Est-ce que vous avez prévu un plan spécial ? Oui. La tutelle a justement conçu un programme spécial Ramadhan, comme l'année dernière d'ailleurs. Il entre dans le cadre du programme Syrpalac qui prévoit la production, pour le cas de notre groupe, de 4 000 tonnes de viandes ovines locales. L'année dernière, la viande était cédée à 650 DA pour l'acheteur final, alors que pour le grossiste, le prix était de 580 DA. Je pense que, certainement, on va pratiquer les mêmes prix pour cette année.