Par la voix de son secrétaire général, Abdallah El Badri, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a réitéré l'idée de réduire encore sa production si les prix du brut continuent à chuter. Mais, pour l'heure, une réunion d'urgence de l'OPEP est écartée avant la rencontre prévue le 17 décembre prochain à Oran, selon le ministre qatari de l'Energie Abdallah Ben Hamad Al Attiyah. «Pour l'instant, il n'y a pas d'indication selon laquelle nous pourrions nous réunir avant décembre. Nous sommes à seulement quelques semaines [de la réunion] de décembre. Quelques semaines peuvent résoudre le problème», a-t-il affirmé au cours de la conférence Oil and Money à Londres. «Je ne pense pas que nous allons nous réunir à nouveau» avant décembre, a-t-il ajouté. Sur un autre plan, le SG de l'OPEP a averti les pays touchés par la crise financière qu'ils ne peuvent pas compter sur l'organisation pour s'en sortir. «S'il vous plaît, ne comptez pas sur nous pour vous renflouer parce que nous sommes pour la plupart des pays pauvres», a déclaré le responsable de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) au cours de la conférence «Oil and Money» organisée dans la capitale britannique. «Ce qui est surprenant, c'est que tout le monde se tourne vers l'OPEP pour se sortir de cette crise. A l'OPEP, nous sommes pour la plupart des pays pauvres, nous ne pouvons pas sortir [les autres pays] de la crise», a souligné El Badri. «Cette crise a son origine aux Etats-Unis et doit être résolue aux Etats-Unis, ils en sont capables», a-t-il insisté. Pour sa part, le Premier Ministre britannique Gordon Brow qui a dénoncé la décision de l'OPEP de baisser sa production de 1,5 million de barils à partir du 1er novembre a renoncé au projet du sommet réunissant les pays producteurs et les consommateurs de pétrole en décembre. Ces développements interviennent, faut-il le noter, au moment où les cours du brut connaissent une légère hausse après avoir enregistré un net recul lundi dernier à Londres et à New York. Hier, vers 13h10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en décembre s'échangeait à 64,60 dollars, en hausse de 1,38 dollar par rapport à son cours de clôture de lundi. Parallèlement, le prix du panier Opep, regroupant les 13 pétroles bruts de référence de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), s'est établi en baisse lundi par rapport à son cours de clôture vendredi, a indiqué hier l'organisation pétrolière. Le panier OPEP a reculé de 77 cents pour s'établir à 56,80 dollars le baril lundi contre 57,57 dollars le baril vendredi qui est son dernier jour de cotation de la semaine, précise la même source. Pour rappel, le prix du panier OPEP est tombé vendredi soir en dessous du seuil des 60 dollars le baril. Le panier de l'OPEP comprend le Sahara Blend (Algérie), Girassol (Angola), Oriente (Equateur), Minas (Indonésie), Iran Heavy (Iran), Basra Light (Irak), kuwait Export (Koweït),Es-Sider (Libye), Bonny Light (Nigeria), Qatar Marine (Qatar), Arab Light (Arabie soudite), Murban (EAU) et le BCF 17 (Venezuela). R. E.