Prévisions n L'Opep prévoit, pour la réunion d'Oran du 17 décembre, une réduction «de bonne taille». L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) décidera d'une «action majeure» de réduction de son offre en décembre si le marché se détériore, a annoncé, ce lundi, à Téhéran, son secrétaire général, Abdallah el-Badri. «Si nous constatons que le marché se détériore, nous procéderons à une action majeure en Algérie (lors de la prochaine réunion du cartel, ndlr) et partout ailleurs quand cela sera nécessaire», a déclaré M. El-Badri à la presse. Le responsable, qui participe à un forum sur le gaz et le pétrole dans la capitale iranienne, avait indiqué un peu plus tôt dans la matinée, que l'Opep déciderait d'une «bonne» réduction de son offre lors de la réunion extraordinaire du cartel prévue le 17 décembre à Oran. «Nous ne pouvons pas dire quel sera le niveau de cette réduction, mais il y aura de toute façon une action parce que les stocks sont élevés», a dit M. El-Badri, ajoutant toutefois que la réduction serait «d'une bonne taille». Il a estimé qu'«un prix de 75 dollars serait raisonnable, et que le cartel souhaitait voir le baril évoluer» dans une plage de 70 à 90 dollars». Le secrétaire général du cartel, qui se trouve à Téhéran pour un forum sur le pétrole et le gaz, avait fait état, samedi au Caire où l'Opep était réunie, d'un «consensus» de ses membres pour soutenir les cours du brut à l'occasion de sa prochaine réunion prévue à Oran le 17 décembre. Il avait, à cette occasion, évoqué une décision de réduction «substantielle» pour la réunion à venir à Oran, sans donner de chiffres. L'Opep a laissé, samedi, sa production inchangée, mais dit préparer une baisse pour sa prochaine rencontre, alors que l'économie mondiale ne cesse de se détériorer, pesant sur la demande de pétrole, et que les prix dégringolent. Ce serait la troisième réduction du quota de production du cartel à intervenir en quatre mois, les deux précédentes n'ayant pas suffi à freiner la chute des cours du pétrole. Le prix du baril de brut a fondu de près de 70% depuis ses records de juillet, et est tombé il y a moins de deux semaines sous les 50 dollars, un plus bas depuis près de quatre ans. M. El-Badri a déclaré, ce lundi, que «le marché souffre d'un excédent de l'offre», les pays consommateurs étant frappés par une crise financière mondiale réduisant leurs perspectives de croissance économique, et donc d'achat de brut.