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La Syrie en situation de guerre civile
Moscou accuse les Occidentaux de chantage
Publié dans La Tribune le 16 - 07 - 2012

La situation en Syrie est toujours dramatique. Sur le terrain les tueries se succèdent, pouvoir et opposition se rejettent la responsabilité sur une tragédie qui déchire le pays menaçant son avenir. Sur le plan diplomatique c'est le blocage total. La mission de l'ONU fait du surplace et le bras de fer Occident-Russie perdure. Moscou accuse les Occidentaux d'exercer un «chantage» allant dans le sens de sanctions aggravées contre Damas, alors «qu'une part tout à fait significative de la population syrienne soutient le président Assad».
La Syrie continue d'être déchirée par un conflit sanglant alors que les signes de solutions sont loin de pointer du nez. Les organisations non-gouvernementales donnent l'alerte sur une situation où la population dans sa majorité est la première victime d'un conflit désormais ouvert. Pour le Cicr, qui prend le soin de s'adresser à toutes les parties, la situation ne fait guère de doute : la Syrie est bien en situation de guerre civile. Parallèlement, des observateurs de l'ONU se sont à nouveau rendus à Treimsa, dans le centre de la Syrie, où des bombardements et des combats avaient fait plus de 150 morts. Damas a récusé les accusations de perpétuer des massacres contre la population parlant d'opération militaire et de responsabilité d'instaurer la sécurité dans le pays. La situation est d'autant plus inquiétante que la diplomatie fait du surplace. Dans l'espoir de redonner un élan à son plan de paix, qui n'a jamais eu d'effet sur le terrain, Kofi Annan est à Moscou, où il doit rencontrer le président russe Vladimir Poutine. La Russie, qui a opposé son veto à deux reprises à des projets de résolution du Conseil de sécurité condamnant Damas, reste hostile aux sanctions prônées par les puissances
occidentales. Une visite de Ban Ki-moon est prévue aussi la semaine prochaine en Chine, autre soutien de Damas auquel le secrétaire général de l'ONU a demandé «d'user de son influence» pour faire appliquer le plan Annan. Ce dernier a dans un entretien au journal français Le Monde clairement critiqué l'unanimité antirusse des Occidentaux et de certains pays arabes. Il prendra le soin de clarifier la situation de la Russie, comme d'autres pays impliqués dans la crise en Syrie. Moscou y a des intérêts et il conviendrait de les prendre en compte et d'œuvrer à répondre à la situation comme les protéger, souligne Annan. Les Occidentaux comme la Russie ont intérêt à travailler de concert pour «s'assurer que la Syrie n'éclate pas en morceaux, qu'elle ne répande pas les problèmes chez ses voisins». C'est plus sage que de se livrer à une «compétition destructrice dans laquelle chacun finit par être perdant». La Russie, dira-t-il, a de l'influence en Syrie mais les événements ne sont pas déterminés par elle seule. Il remarquera qu'on a délibérément écarté l'Iran alors que c'est «un acteur» qui «devrait faire partie de la solution». Annan exprimera son embarras sur la focalisation des critiques envers la Russie, alors que «peu de choses sont dites à propos des autres pays qui envoient des armes, de l'argent et pèsent sur la situation sur le terrain». Ces pays, relève-t-il, disent vouloir une «solution pacifique» mais prennent «des initiatives individuelles et collectives qui minent le sens même des résolutions du Conseil de sécurité». La Russie, justement, accuse désormais les Occidentaux d'exercer un «chantage» allant dans le sens de l'imposition de sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU contre Damas. Les Russes rejettent les affirmations selon lesquelles la clé de la crise se trouverait à Moscou. Les négociations au Conseil de sécurité sur un projet de résolution sur la Syrie ont tourné au bras de fer entre les Occidentaux et la Russie. Moscou refuse de sanctionner la Syrie comme le prévoit un projet de résolution présenté par les Européens et les Américains particulièrement en position de belligérance. Moscou a déjà bloqué deux projets de résolutions au Conseil de sécurité depuis le début de la crise en Syrie. Le chapitre VII de la Charte de l'ONU permettant d'imposer des sanctions économiques à un pays pour le contraindre à se plier à une décision du Conseil, est fréquemment évoqué. Les Etats-Unis menacent même, si des sanctions ne sont pas retenues comme moyen de pression, de ne pas prolonger la Mission des observateurs de l'ONU en Syrie, la Misnus. Le mandat de cette dernière expire le 20 juillet. Moscou reste inflexible. Le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov trouve de son côté peu réaliste la nouvelle position occidentale selon laquelle c'est aux Russes de régler le conflit syrien. «Assad ne partira pas, non parce que nous le soutenons, mais simplement parce qu'une part tout à fait significative de la population de la Syrie le soutient», a tenu à clarifier le chef de la diplomatie russe. Moscou est réfractaire à toutes charges contre Damas qui ne sera pas basée sur les accords obtenus lors de la conférence de Genève. Cette dernière a permis notamment de trouver un compromis entre les deux approches de la question syrienne, qui est reflété dans le projet russe de résolution de la crise. Lors de cette réunion, les ministres des Affaires étrangères des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, de la Turquie et de la Ligue arabe s'étaient mis d'accord sur les principes du règlement de la crise, prévoyant notamment la création d'un
gouvernement de transition destiné à réunir toutes les parties en conflit.
M. B.


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