Photo : Riad De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi
Constantine demeure en quête d'infrastructures de loisirs pour sa jeunesse. Les pouvoirs publics en ont inscrit plusieurs, mais ces derniers touchent particulièrement des aires de proximité vouées à l'exercice sportif. Il reste à dessiner d'autres croquis renfermant des activités pluridisciplinaires pour répondre aux attentes d'une masse avide d'expansion.La jeunesse constantinoise souffre de l'oisiveté surtout en saison estivale. De fait, la troisième ville du pays n'a toujours pas de moyens adéquats du jour pour permettre à ses jeunots de se distraire et de rompre, un tant soit peu, avec un quotidien pas toujours facile à combler. Cantonnés un peu partout aux quatre coins de la cité, les jeunes cherchent désespérément un support approprié leur permettant de se distraire intelligemment. La quête n'étant pas promise pour demain. Dans une ville où la projection cinématographique est quasi absente à plein temps et les espaces de loisirs n'ont pas encore été introduits avec leurs arsenaux, la frange juvénile «confectionne» sa journée en usant de plusieurs subterfuges pour s'amuser. Football sur des terrains vagues, natation dans des bassins souvent non conformes, et la navigation sur le web, restent les seules ressources d'occupation. Si le cœur de la ville est frappé par une platitude concernant l'indisponibilité d'infrastructures, les contrées éloignées en souffrent davantage. Un manque flagrant qui ouvre la voie à plusieurs tendances malsaines. Tabagisme, drogue,… «C'est ce que l'on craint le plus chez les jeunes en manque de passe temps. A force de verser dans l'inoccupation, certaines attirances se manifestent dont la consommation du tabac et ses dérivés…Et le paramètre du chômage accroît considérablement les risques de mauvaises fréquentations. Les plus jeunes, ceux qui découlent des collèges, sont plus vulnérables à ces changements», explique un sociologue. Une appréhension aux retombées néfastes «si les pouvoirs publics ne s'attellent pas à l'aplanir avec des espaces pluridisciplinaires aptes à résorber l'énergie spirituelle ou physique de cette jeunesse mal en point», a-t-il précisé. Du moins sur ce point, le ministère de la Jeunesse et des Sports aura tracé un long programme de réalisation de plusieurs projets allant dans ce sens. Constantine et ses municipalités en ont bénéficié largement. Avec une population allant ascendante, les œuvres devraient se multiplier, estime une source proche de la DJS. Une lecture qui amène à revoir la stratégie globale de gestion du dossier relatif aux espaces de détente et de loisirs destinés aux jeunes. A l'occasion de la fête de l'indépendance, plusieurs projets : stades de proximité au niveau de chaque cité populeuse au chef-lieu ont été livrés tandis que d'autres demeurent en chantier mais le taux de parachèvement avance considérablement. Toutefois la plupart des 12 communes verront leurs stades rénovés pour tenter d'occuper une masse juvénile en proie d'expression. Faudra t-il asseoir des comités de quartiers pour veiller à la bonne santé des structures livrées d'une part, et de l'autre organiser le cycle de distraction chez les jeunes. «On ne devrait pas se limiter à provoquer que des rencontres footballistiques. Il est nécessaire d'intéresser les jeunes par des tournois organisés et leur inculquer l'essence de la discipline», note un habitant de quartier à Constantine. C'est en quelque sorte de pédagogues que cette frange a besoin. Notamment celle qui «récidive» dans la violence aux abords des cités. Sur un autre registre il est indispensable de signaler l'existence d'associations se penchant sur le phénomène de la toxicomanie. A travers leurs apparitions, fut que symbolique dans des conjonctures d'éphéméride, elles exposent et incitent les moins jeunes à la prudence. A vrai dire les espaces de détente et la «pédagogie» sont à conjuguer pour faire émerger une sainteté spirituelle chez les juniors, expose un éducateur physique. «La courbe des réalisations des infrastructures de loisirs et de leurs dérivés doit être véhiculée par des ressources humaines appréciables.» On en est pas encore là et les regards demeurent toujours orientés vers les deux grands espaces verts en réhabilitation. Le parc d'attractions de djebel Oahch et la forêt d'El Meridj, en attendant la généralisation des «mini complexes de proximité.» Les travaux sont à leur finition, atteste une source proche de la wilaya. Ces structures permettront, à coup sûr, une meilleure prise en charge de la routine lassante des familles constantinoise. Les jeunes pourront en profiter, en partie, avant de cueillir les projets qui leur sont voués.
