Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, est revenu, samedi en fin d'après-midi, sur les ondes de la chaine 1 de la radio nationale sur le conflit qui secoue le Comité olympique algérien (COA) depuis plusieurs mois. Il a, ainsi, estimé que cette crise «a trop duré» et qu'il faut que «les choses reviennent à la normale le plus tôt possible». «Le Comité olympique algérien est confronté à un problème interne entre ses membres qui a trop duré et qui 'est répercuté négativement sur le sport algérien», a-t-il déclaré, avant d'ajouter : «Il faut trouver une solution à ce problème le plus tôt possible sans recourir au Comité olympique international. Le différend entre les deux parties est important. Je pense qu'il faut retourner à l'assemblée générale pour essayer de trouver des solutions dans le respect de la loi». Il est sans rappeler que le COA a organisé une assemblée générale ordinaire le 29 septembre dernier mais les deux tiers de ses membres ont refusé d'adopter l'ordre du jour, ce qui a fait que celle-ci ne pouvait se tenir. Ces membres, qui réclament le départ du président de l'instance olympique, le Professeur Rachid Hanifi, ont signé une motion de retrait de confiance à l'encontre de ce dernier. Un procédé qui a provoqué la réaction du Comité international olympique (CIO) qui, par le biais d'une correspondance adressée au COA le 4 octobre dernier, a réclamé la tenue d'une AG ordinaire avant d'aller vers une quelconque AG extraordinaire. Le CIO exige surtout le respect de la charte olympique et des statuts. Une «internationalisation» d'une crise qui va ternir davantage une instance qui est en proie à une instabilité quasiment chronique. À cet effet, il y a tout juste quelques jours, les membres du comité exécutif du COA, dont, rappelons-le, dix membres sur treize se placent parmi les contestataires, ont tenu une réunion pour tenter de régler ce problème. Néanmoins, il paraît que les parties en conflit ne sont pas encore arrivées à un consensus. Ceux qui réclament le départ de Hanifi s'en tiennent toujours à l'organisation d'une AG extraordinaire dans l'immédiat. C'est cette situation de blocage qui a fait réagir le ministre. Mais Tahmi s'interdit d'interférer dans les affaires internes du COA même s'il estime que les choses doivent se régler entre Algériens. Le MJS «n'a pas le droit de s'immiscer dans cette affaire parce que ce n'est pas sa mission», a-t-il affirmé. Les membres du Comité exécutif de l'instance olympique vont-ils répondre favorablement à la doléance du ministre ? Les jours à venir nous le diront. Mais, pour l'instant, les choses du COA évoluent au gré de cette crise. Tout cela à quelques mois seulement de la fin du mandat de Hanifi. L'AG élective de l'instance olympique est prévue normalement au premier trimestre de l'année prochaine. A. A.