La grogne sociale reprend de plus belle. Cette fois-ci, c'est au tour la Fédération nationale des personnels du secteur de l'enseignement et de la formation professionnelle, affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), qui revient à la charge en dénonçant le mutisme et l'indifférence affichés par la tutelle devant sa plateforme de revendications. Dans un communiqué parvenu, à notre rédaction hier, la fédération se dit indignée par l'attitude du ministère de l'Enseignement et de la Formation professionnelle qui, selon elle, «fait la sourde oreille à ses doléances». À l'issue du conseil national, tenu le 17 octobre dernier, à Alger, la fédération a décidé de renouer avec la protestation. Elle annonce un rassemblement, le lundi 19 novembre prochain, devant le ministère de tutelle pour manifester sa colère contre le silence de la tutelle et amener les pouvoirs publics à se pencher concrètement sur le sort des travailleurs. Les protestataires réclament, entre autres, la révision du statut particulier et du régime indemnitaire des corps techniques et pédagogiques du secteur de la formation professionnelle, l'institution d'une prime d'aide de l'ordre de 15% au même titre que celle des travailleurs du secteur de l'éducation, ainsi que la titularisation des contractuels. Les personnels du secteur de la formation professionnelle estiment que le statut actuel les prive de leurs droits et interpellent ainsi les pouvoirs publics pour une prise en charge effective de leurs revendications socioprofessionnelles. «Une plateForme de revendications, somme toute légitime, a été soumise au ministère de la formation professionnelle, en juillet 2009, mais sans résultat», déplore la fédération, dans le communiqué rendu public. Pour rappel, la Fédération nationale des personnels du secteur de l'enseignement et de la formation professionnelle, avait déjà menacé de recourir à une série d'actions de protestation si le ministère de l'Enseignement et de la Formation professionnelle campe sur sa position. Autant dire qu'aujourd'hui, la balle est dans le camp de la tutelle. A. B.