Photo : S. Zoheir Par Badiaâ Amarni Pas moins de 12 statuts d'opérateurs économiques seront bientôt délivrés par les services des Douanes sur un nombre de 70 dossiers déposés et qui sont encore à l'étude. C'est ce qu'a indiqué le directeur général des Douanes algériennes, Abdou Bouderbala, en marge de la «Journée technique sur la législation douanière», organisée, hier à l'hôtel Sofitel, par la Chambre de commerce et d'industrie Suisse-Algérie.Selon le premier responsable des Douanes, les enquêtes menées sur ces opérateurs sont achevées et les opérateurs économiques bénéficieront bientôt de leurs agréments. Un travail méticuleux a entouré cette opération importante qui requiert la confiance entre les deux partenaires à savoir les opérateurs économiques et les Douanes. Pour rappel, ce statut «est accordé à tout opérateur économique établi en Algérie personne physique et morale exerçant dans des activités de production de biens ou de services», et disposant d'une résidence fiscale.Par ailleurs et sur un autre chapitre, M. Bouderbala a expliqué qu'à l'avenir, l'administration des Douanes pourrait faire appel à une entreprise étrangère sérieuse pour le contrôle des conteneurs avant expédition du pays d'où proviendrait la marchandise. Mais pour lui, la meilleure façon de protéger l'économie nationale est d'avoir un produit de qualité qui peut être exportable et même commercialisé sur le territoire national. «La Douane fera ce qu'elle peut pour aider à la promotion de la production nationale», explique le premier responsable de cette institution. Ce dernier fera savoir également qu'un groupe mixte a été créé avec le ministère du Commerce pour «voir ce qui se passe en matière de dédouanement de la marchandise et ce, depuis son arrivée jusqu'à sa sortie du port». «Car, le plus souvent, souligne encore M. Bouderbala les retards sont endossés, la plupart du temps, aux Douanes alors qu'ils sont causés par des formalités administratives particulières entraînant des blocages de la marchandise au niveau des enceintes portuaires».Lors de sa communication intitulée «la stratégie de modernisation de l'administration des douanes», M. Bouderbala a présenté des chiffres concernant l'activité de l'institution dont il a la charge. Selon lui, les recettes douanières en 2006 étaient de l'ordre de 283,9 milliards de dinars, contre 578,6 milliards de dinars en 2011. Les prévisions pour l'année en cours font état de recettes de l'ordre de 600 milliards de dinars puisque les 9 premiers mois de l'année en cours enregistrent 555 milliards de dinars. Pour ce qui est des déclarations douanières elles étaient de l'ordre de 398 000 en 2011 contre 348 000 les 9 premiers mois de 2012. Concernant le nombre d'agents douaniers, il est de 20 000 actuellement et va atteindre les 30 000 avec la mise en place prochainement d'un plan de recrutement.Au plan de la coopération étrangère, des accords sont signés avec les douanes de nombreux pays. M. Bouderbala se rendra la semaine prochaine à Paris pour finaliser l'accord d'échange d'informations au profit des Douanes algériennes. Les mêmes échanges auront lieu avec Dubaï, la Chine et la Turquie.À propos de la corruption qui touche les douanes comme beaucoup d'autres secteurs, Bouderbala a expliqué que le phénomène a beaucoup régressé. «La réorganisation des services des Douanes et surtout son informatisation fera reculer cette corruption», note le premier responsable de cette institution. Pour information, le plan de développement et de modernisation des Douanes 2011-2015 met en exergue la qualité des services fournis par cette institution. Pour ce faire des contrats de performance sont signés entre la direction des Douanes et des structures douanières avec obligation de résultat.Enfin, sur le nouveau Code des douanes, M. Bouderbala a indiqué, sans plus de détails, qu'il se trouve actuellement au niveau de la chefferie du gouvernement pour évaluation.