Tout a commencé quand la FAHB, présidée par Djaafar Aït Mouloud, avait décidé de lancer une nouvelle formule du championnat de division 1 de handball. Seulement, la décision n'a pas eu l'approbation de tous les clubs puisque 3 d'entre eux, et pas des moindres, avaient décidé de ne pas prendre part à l'exercice. Il s'agissait du HBC El-Biar, le Groupement Sport Pétrolier (GSP) et le MC Saïda. Avec la fin de l'année sportive, on croyait que tout allait rentrer dans l'ordre mais hélas, les choses ont pris de l'ampleur. Un mode de compétition «refaçonné» voire imposé aux clubs du championnat d'excellence. Forts d'une hégémonie sans égal, les clubs boycotteurs obtiendront gain de cause auprès du Tribunal arbitral sportif (TAS). Seulement, le président de la FAHB décide de maintenir la nouvelle formule décidée par le bureau fédéral (BF) de la fédération, plongeant la petite balle algérienne dans une crise sans précédente. Beaucoup de signes alarmants surgissent donc avec cet épineux problème qui éclate au grand jour. C'est la plus haute instance du handball mondial, l'IHF qui entre en jeu et contacte, tout dernièrement, le Comité olympique algérien (COA) pour dénoncer l'ingérence du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS). En effet, le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Mohamed Tahmi, a décidé, comme première mesure conservatoire avant la recherche d'une solution définitive, de geler le championnat et de démettre le secrétaire général de la fédération spécialisée, M. Habib Labane dont le nom a souvent été évoqué dans les accusations des clubs boycotteurs qui le désignent comme premier responsable de cette crise latente.Le changement du système de compétition avait, note-t-on, provoqué l'éclatement du bureau fédéral de la FAHB qui s'est divisé en deux partis. Ceux qui privilégient la nouvelle formule et les partisans de l'ancien système de compétition. Une fissure dans le navire d'une FAHB devenue trop submersible ces derniers temps, la fédération ayant fini par prendre eaux de toutes parts non sans tout de même essayer de lancer une nouvelle bouée de sauvetage en optant pour un championnat de division 1 «New-look». A vrai dire, le mode est le même avec 24 équipes réparties sur deux poules de 12. Résultat: le coup d'envoi de la compétition n'a toujours pas été donné alors que, dans les autres disciplines entamées dans les délais, on est presque aux portes de la mi-saison. La crise perdure et l'entrée en “jeu” de l'instance en charge de la gestion du jeu à sept mondial (l'IHF), pas tellement appréciée du côté des officiels algériens vient compliquer les choses. Un règlement rapide en perspective ? Seul le temps nous le dira. Sauf que l'EN a un sérieux défi à relever très bientôt avec les Championnats du monde qui frappent aux portes et que rien ne dit qu'elle y prendra part avec les risques de sanctions qui planent désormais. Un véritable cadeau empoisonné dont hérite assurément la nouvelle équipe du MJS. M. T.