A J-5 du scrutin, les partis politiques en lice pour les locales poursuivent leur campagne électorale dans l'indifférence générale des citoyens. Ce week-end, la campagne a été plutôt timide. En somme, elle s'achève presque comme elle a débuté : sans le moindre engouement, sans relief. Jeudi dernier à Relizane, le secrétaire général du Front El Moustakbel, Belaïd Abdelaziz, a déclaré que son parti sera un «ciment de cohésion entre les Algériens à l'avenir». De son côté, le président du Mouvement national pour la nature et le développement (Mnnd), Abderrahmane Akif, a mis l'accent, à El Tarf, sur la nécessité de «travailler main dans la main pour faire des communes des collectivités prospères». La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a, elle, qualifié, à Djelfa, ce rendez-vous électoral de «véritable enjeu de dimension stratégique». Elle a appelé à «une révision de la loi électorale et du code régissant les assemblées locales», et à conférer à ces dernières «des prérogatives qui leurs permettront de remplir leur rôle dans le soutien de l'activité économique créatrice de richesses et d'emplois». Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a affirmé, à Biskra, que la commune «constitue la cellule de base de l'Etat et doit être gérée par le peuple». Il a jugé que le temps est venu pour les représentants du peuple «d'exercer leur pouvoir à la place de l'Administration». Le président du Rassemblement national républicain (RNR), Abdelkader Merbah, s'est exprimé, à Mila, en faveur d'«un projet de changement pour la construction et la stabilité de l'Algérie». Le président du Front de la bonne gouvernance, Aïssa Belhadi, a insisté, à Mascara, sur «l'équilibre et la complémentarité» entre les communes et les wilayas comme condition pour la réalisation d'un développement local harmonieux. «Il faut orienter le développement des communes et des wilayas en fonction de leur caractère agricole, industriel ou touristique et programmer des projets visant une complémentarité», a-t-il estimé, appelant à donner les prérogatives nécessaires aux élus locaux «qui sont les plus informés des préoccupations des citoyens». Le coordinateur général du Parti des jeunes, Hamana Boucherma, a affirmé, à Mostaganem, que la stabilité et le développement «sont garantis si le pouvoir jouit de la légitimité populaire». Il a ajouté que la véritable richesse du pays est la ressource humaine «qui doit être investie dans la relance économique dans toutes les régions du pays, à travers l'intégration des jeunes diplômés des universités et des établissements de formation dans des équipes spécialisées pour soutenir la création de petites et moyennes entreprises». Y. D.