Comme l'aéroport international d'Alger et le métro de la capitale dont la gestion a été confiée à l'entreprise française Ratp, l'autoroute Est-Ouest le sera aussi. Mais cette fois-ci c'est l'option de la cogestion qui a été retenue. Un choix judicieux car selon le directeur de l'Algérienne de gestion des autoroutes (AGA), M. Khelifaoui Ali, repris par l'APS hier, «la gestion de l'autoroute Est-Ouest, la première du genre en Algérie, est une tâche très compliquée pour un établissement algérien. C'est pourquoi l'AGA a besoin d'un partenaire étranger, pour une durée qui sera déterminée ultérieurement dans le cahier des charges, avant l'exploitation toute seule de cette importante infrastructure conformément aux standards internationaux». Ce responsable, qui s'exprimait à l'occasion de la participation de l'AGA à la 10e édition du Salon international des travaux publics qui s'est déroulée du 21 au 25 novembre courant à Alger, a tenu à préciser que le partenaire étranger sera choisi parmi les soumissionnaires à l'appel d'offres. Mais auparavant, il faudra mettre en place toute l'infrastructure nécessaire c'est-à-dire les équipementscomplémentaires. Et à ce sujet Khelifaoui a fait savoir :«Les travaux de réalisation des gares de péage et aires de repos prévues sur l'autoroute Est-Ouest seront lancés avant la fin du premier trimestre 2013.» Des travaux qui vont consister à créer 56 gares de péage, 76 aires de repos et 22 centres d'entretient par l'entreprise sélectionnée après l'avis d'appel d'offres. «Et les travaux seront entamés au courant du premier trimestre 2013», a souligné le DG de l'AGA. Toujours à propos des équipements complémentaires, le responsable a précisé que le délai de leur réalisation ne doit pas dépasser les 20 mois. Et d'ajouter, «une fois ces équipements opérationnels, les usagers disposeront des services à la hauteur de leurs attentes et trouveront confort et sécurité dans leurs déplacements professionnels ou familiaux». Au sujet du péage décidé par les pouvoirs publics, M. Khelifaoui expliquera : «Il est nécessaire, dans la mesure où cela va contribuer à couvrir en partie les frais des travaux de construction de l'autoroute, ainsi que les dépenses liées à son exploitation et à l'entretien des différents services rendus aux usagers. D'autant plus que l'Etat seul ne peut assumer l'effort d'investissement très important.» Quant à la mise en pratique du péage, Khelifaoui a indiqué que l'AGA appliquera, pour l'autoroute Est-Ouest, le système «fermé» qui consiste à contrôler le véhicule à son entrée et à sa sortie de l'autoroute. Par contre il ne donnera aucune information sur le montant à payer. «Il a toutefois fait savoir qu'il sera calculé en fonction du trajet parcouru et de la catégorie du véhicule», a annoncé le DG.Pour le détail et selon Khelifaoui : «La catégorie des véhicules assujettis au péage prennent en compte le nombre d'essieux ainsi que la hauteur du véhicule (hors chargement). Le paiement du péage se fera en espèces, par carte (par le biais des cartes bancaires ou cartes spécialisées) ou par l'utilisation d'un télé-badge», a signalé le DG. Toutefois il est utile de rappeler enfin que le ministre des Travaux publics, M. Amar Ghoul, avait indiqué à ce sujet que les études technique, économique et financière sur le péage pour l'autoroute Est-Ouest est au niveau du gouvernement pour définir les prix à appliquer, soulignant qu'ils seront «objectifs et raisonnables», mais «évolutifs» avec le temps. Z. A.
Benhamadi : la loi 2000/03 sera amendée en 2013 La loi 2000/03 fixant les règles générales relatives à la poste et aux télécommunications sera amendée en 2013, a annoncé, hier, le ministre de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication, M. Moussa Benhamadi, selon un communiqué. Le ministre qui a reçu les fournisseurs d'accès à Internet en Algérie (ISP) au siège du ministre a expliqué que cette loi «sera remplacée par une nouvelle», laquelle «va prendre en charge les différentes insuffisances sur le plan juridique, ce qui va donner plus de latitude aux ISP afin de s'accommoder de leur rôle de partenaire, non seulement pour le service d'accès à l'Internet, mais aussi pour le développement du contenu numérique». Il fera savoir, par ailleurs, qu'à la faveur de cette nouvelle loi, le gouvernement engagera d'importantes mesures portant notamment sur les aspects liés au cahier des charges, la tarification et les services à valeur ajoutée. Par ailleurs, Benhamadi juge «inadmissible que notre pays, qui a engagé des moyens financiers et matériels importants pour la mise en place, la mise à niveau et le développement des infrastructures des télécoms, puisse enregistrer des poches dans différents lieux en matière d'accès à l'Internet». Pour lui, «le citoyen réclame aujourd'hui plus que l'eau, l'électricité et le gaz. Il exige l'accès à Internet». S. B.