Photo : Riad Par Kamel Amghar Le stade de l'Unité maghrébine de Béjaïa ne répond ni aux aspirations des footballeurs locaux ni aux attentes du public. Doté d'une capacité de 17 000 places à son inauguration en 1988, l'arène de l'Opow est devenue franchement exigûe. Ce stade, où sont domiciliés les deux clubs phares de la région, (la JSMB, pensionnaire de la Ligue1 professionnelle et le MOB qui évolue en ligue 2) n'arrive plus à accueillir correctement les galeries des deux équipes. Surexploité et peu entretenus, la pelouse synthétique et les équipements annexes sont mis à rude épreuve. De l'avis même du premier responsable du parc omnisports, le terrain de football ne répond pas au standing des deux clubs qui ont pris beaucoup d'importance entretemps. «Mon vœu le plus cher est de voir la ville se doter d'un autre parc sportif de haut niveau. Celui-ci deviendrait alors un parc de proximité pour les autres équipes de divisions inférieures. Ni sa capacité qui est devenue insuffisante, compte tenu du nombre croissant du public, ni son emplacement au milieu du tissu urbain ne répondent aux normes» se confie, récemment, Nadjim Zerrari dans les colonnes d'un confrère. A sa réception, le stade de Béjaïa disposait d'une très bonne pelouse en gazon naturel. Son tapis vert comptait alors parmi les meilleurs à l'échelle nationale. En raison du manque d'entretien et d'une sollicitation quasi-permanente, la végétation s'est dégarnie par endroits avec les conséquences que l'on devine sur l'harmonie planimétrie de l'aire de jeu. En 2008, après plusieurs plaintes des équipes qui y évoluent, on procède à la pose d'une pelouse synthétique de dernière génération. En 2010, on procède à la réalisation de l'éclairage qui allait permettre de jouer en nocturne. Une dotation budgétaire a été également débloquée pour procéder à d'autres réparations, comme la clôture extérieure, les guichets de vente des tickets, les parkings et les espaces adjacents qui ont subi des dégradations multiples au cours de deux décennies d'exploitation ininterrompue. Ces menus travaux ne changent pas grand-chose au problème principal de l'étroitesse des lieux qui pose aujourd'hui de sérieux soucis sécuritaires aux responsables du secteur et à leurs partenaires. Policiers et stadiers y travaillent dans des conditions extrêmement difficiles. Les journalistes et les médias éprouvent aussi beaucoup de difficultés à assurer une couverture adéquate des rencontres. Cette situation a déjà des conséquences désavantageuses pour la JSMB qui s'apprête à jouer la ligue des champions d'Afrique. Une bonne partie de son public n'aura pas la chance de lui prêter main forte à domicile. Cela aura naturellement un impact sur la trésorerie du club. Les travées de l'Unité maghrébine, qui débordent de monde depuis des années, sont appelées à s'agrandir. Il faut, d'ores et déjà, réfléchir à un stade olympique pour en finir avec la promiscuité ambiante qui est pour beaucoup dans la colère et la violence enregistrées épisodiquement autour du stade. C'est une question de standing.