La pénurie de médicaments est un mal dont les responsables du secteur n'ont pu venir à bout, malgré les sempiternels engagements et les sommes colossales dépensées pour l'importation de médicaments. Le problème n'a fait que s'aggraver en 2012. Plusieurs établissements de santé publique continuent d'enregistrer des ruptures de stocks de médicaments essentiels, notamment ceux destinés aux malades chroniques. Après avoir refusé de reconnaître le problème, les pouvoirs publics ont fini par se rendre à l'évidence. Dès sa nomination à la tête du ministère de la Santé, Abdelaziz Ziari s'est engagé à faire du dossier du médicament, sa priorité. C'est ainsi, que l'année 2012 a vu l'installation de l'Agence nationale du médicament, après des années d'une interminable attente. Toutefois, cette agence créée pour la régulation du marché pharmaceutique en Algérie n'est toujours pas opérationnelle. Parmi les mesures décidées, figurent la révision du statut de la pharmacie centrale des hôpitaux qui lui permet de conclure des marchés de gré à gré simples avec les établissements hospitaliers et la mise en place d'un nouveau dispositif d'approvisionnement des établissements publics, pour assurer une meilleure disponibilité des médicaments. L'Etat a également consacré une enveloppe de 3,9 milliards de dinars pour l'achat de produits en pré-rupture ou en rupture de stock. Les engagements, l'Algérie en a pris, cette année encore, pour encourager l'investissement dans le domaine du médicament. Notre pays affiche l'ambition de couvrir 70% de ses besoins à l'horizon 2014. Et pour cela, il mise essentiellement sur Saidal, l'unique groupe public pharmaceutique en Algérie. Ce dernier s'est allié à de multiples partenaires étrangers pour la fabrication de médicaments made in Algeria, selon des normes internationales. En somme, 2012 a été une année riche en résolutions et en promesses. Des promesses qui n'attendent qu'une chose, leur concrétisation. A. B.