Synthèse de Smaïl Boughazi Alors que la crise financière connaît un nouvel épisode après l'effondrement du géant bancaire américain Citigroup vendredi dernier, la crise pousse les responsables européens à revoir même les fondements de leurs économies. En fait, il n'est pas écarté que les gouvernements européens décident de baisser la TVA pour relancer l'économie. Le gouvernement britannique, qui a pris les devants, devait annoncer hier une baisse de 2,5 points du taux de TVA national, actuellement à 17,5%, et ce, afin de contrer la crise économique et les menaces de récession en Europe. Il faut préciser que la baisse de la TVA a été recommandée par certains économistes. Ainsi, le cercle de réflexion européen Bruegel a préconisé une diminution harmonisée d'un point de pourcentage des taux de TVA en Europe. La Commission européenne finalise, par ailleurs, des mesures de soutien à l'activité dans l'UE. Elles pourraient représenter au moins 1% du produit intérieur brut européen, soit quelque 130 milliards d'euros. «Le Fonds monétaire international [FMI] a lui-même recommandé aux pays qui ont la marge pour le faire de stimuler la demande et l'investissement à travers la dépense et l'investissement publics. C'est ce que nous allons faire», a promis le président de l'exécutif européen, José Manuel Barroso. Parallèlement, aux Etats-Unis, le président démocrate élu Barack Obama et les élus démocrates au Congrès mettent la dernière touche à un vaste plan qui pourrait se monter à 700 milliards de dollars sur deux ans. Au Japon, le plan de relance annoncé fin octobre devrait s'élever à 207 milliards d'euros. Quant à la Chine, elle compte injecter 455 milliards d'euros. Après l'annonce de ces différents plans de relance, les Bourses ont respiré hier. En Europe, elles ont ouvert en nette hausse, réagissant favorablement au plan d'aide au géant bancaire américain Citigroup. A la Bourse de Paris, l'indice CAC 40 décollait de 2,36% à 2 949,48 points, restant toutefois encore sous le seuil symbolique des 3 000 points. A Londres, le Footsie-100 prenait 2,30%. Le Dax de la Bourse de Francfort était un peu en retrait de ce mouvement de hausse, ne s'appréciant que de 0,97% à 4 167,7 points. Même tendance aux Etats-Unis où elle était haussière. Pour la question du géant américain Citigroup, les autorités ont annoncé hier un plan de soutien assorti d'une garantie de plus de 300 milliards de dollars sur ses actifs contre une entrée dans le capital de la banque. Cette intervention viendrait s'ajouter à l'aide de 25 milliards de dollars à Citigroup consentie par Washington dans le cadre du plan de soutien au système financier, doté de 700 milliards.