L'Algérie et les Pays-Bas ont signé, hier à Alger, une convention d'assistance technique portant sur la mise en place et le lancement d'une ferme pilote laitière de démonstration et de formation à Guelma. La convention a été signée par le secrétaire général du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Fodhil Ferroukhi et l'ambassadeur du royaume des Pays-Bas à Alger, Francicus Gijsbertus, en présence du ministre de l'Agriculture, Rachid Benaïssa. Cet accord a une durée de trois années renouvelable. Les Néerlandais s'engagent à améliorer le niveau de technicité des éleveurs bovins laitiers et des techniciens ainsi que les conditions d'exploitation et de conduite d'élevage. L'assistance technique portera sur deux modèles de fermes, l'une familiale d'une capacité de 15 vaches laitières et l'autre de 60 vaches. La formation des éleveurs de la région de Guelma et d'autres opérateurs désirant investir dans cette filière stratégique concernera, entre autres, la modernisation des fermes d'élevage, le rationnement du cheptel afin d'atteindre des performances élevées en matière de productivité laitière, la modernisation des bâtiments d'élevage et le transfert de techniques modernes utilisées aux Pays-Bas. L'ambassadeur des Pays-Bas soulignera que son pays était en faveur d'un partenariat gagnant-gagnant avec l'Algérie. M. Benaïssa a mis pour sa part en exergue le dynamisme que connaît la filière lait en particulier et l'agriculture algérienne en général qui peut inciter les deux pays à «ouvrir beaucoup de chantiers de coopération». Il a souligné aussi la demande incessante des agriculteurs pour les nouvelles techniques de production. Le ministre a cité plusieurs facteurs attestant de la croissance de cette filière qu'il considère «compliquée» vu la multitude d'intervenants et son importance dans la sécurité alimentaire du pays. Il a fait savoir, dans ce sens que l'Algérie avait importé plus de 100 000 génisses durant les quatre dernières années. La filière s'est également organisée à travers notamment des conventions entre laiteries et éleveurs pour la collecte du lait, «chose qui n'existait pas avant», a-t-il dit. Plus de 32 000 éleveurs sont liés par des contrats avec les transformateurs, alors que le niveau de la collecte est passé de moins de 200 millions de litres en 2009 à plus de 700 millions/an de litres en 2012. Néanmoins, la filière lait fait face à un défi majeur qui est celui d'améliorer la productivité et la maîtrise de l'alimentation, de la santé et la conduite des élevages, des conditions nécessaires pour améliorer la productivité. APS