L'infection périnatale (INN) et ses facteurs de risque ont fait partie des thèmes abordés lors de la Journée nationale de pédiatrie qui a eu lieu jeudi dernier à l'hôtel El Aurassi, à Alger, sur l'initiative de la Société algérienne de pédiatrie (SAP). Considérée comme un véritable problème de santé publique mondiale, cette infection qui, selon la communication du Dr Boumaraf, du CHU de Constantine, est difficile à traiter, prend une évolution imprévisible et reste marquée par une mortalité encore élevée malgré les progrès accomplis dans les méthodes thérapeutiques. «Elle constitue l'un des problèmes les plus fréquents et toujours d'actualité en néonatologie», précisera le spécialiste, tout en indiquant que «son incidence est proche de 1% des naissances dans les pays industrialisés mais elle est plus élevée dans les pays en développement». L'objectif du choix de cette communication, selon le Dr Boumaraf, est d'identifier les principaux facteurs de risque de l'infection en période néonatale (pour le nouveau-né) précoce (0-6 jours). Il ressort de l'étude des cas au niveau du CHU de Constantine que les facteurs de risque les plus significatifs sont liés aux conditions d'accouchement et de travail sans omettre les caractéristiques du nouveau-né. «Ceci doit nous inciter à émettre des recommandations concernant le respect des règles d'hygiène et l'amélioration de la prise en charge notamment des prématurés et des nouveau-nés de faible poids à la naissance», a suggéré le conférencier. A l'issue de cette journée scientifique, les spécialistes ont également abordé d'autres thématiques, à savoir la méningite chez le nouveau-né et l'enfant, les déficits en biotinidase, le diabète, l'infection urinaire et bien d'autres thèmes tels que celui intitulé «les allergies prolongées aux protéines du lait de vache (APLV) : évaluation des concepts». Cette allergie demeure aux yeux des médecins spécialistes l'une des allergies alimentaires les plus fréquentes chez l'enfant, quoique sa fréquence soit mal identifiée, 80 à 90% des enfants tolèrent le lait de vache avant l'âge de 3 ans. Cependant, les formes prolongées sont plus rares et plus difficiles à prendre en charge, selon eux. Par ailleurs, ils estiment que les formes prolongées d'allergie aux protéines du lait de vache peuvent, pour certains d'elles, bénéficier d'un régime alimentaire moins strict, ce qui facilite la prise en charge des patients. Le professeur Bensenouci Abdelatif, président de la SAP et chef de service de pédiatrie au CHU de Beni Messous, a souligné dans sa communication portant sur l'infection urinaire chez l'enfant l'importance de la surveillance et de l'encadrement, et sur l'hygiène de l'enfant atteint de cette infection pour prévenir la survenance de complications. L'intervenant a souligné qu'actuellement «il y a une désescalade thérapeutique et une réflexion qui se fait. Auparavant, nous utilisions les traitements classiques, et ceux-ci sont en train de diminuer de plus en plus. Cela nous permettra de réfléchir davantage à trouver des solutions adéquates aux cas que nous affrontons au quotidien», expliquera le professeur sans donner trop de détails. Il a par ailleurs indiqué que cette rencontre annuelle regroupe les pédiatres des secteurs publics et privés de toutes les wilayas pour confronter leurs connaissances et échanger leurs expériences dans le domaine de la pédiatrie et ce, avec la participation de plusieurs laboratoires. N. B.