«L'Algérie ne vous veut que du bien. Elle souhaite la stabilité et la prospérité au royaume du Maroc […] L'Algérie n'a jamais dissimulé ses positions de soutien et de réaffirmation du droit des peuples à défendre leurs droits. Il y va ainsi du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.» C'est en ces termes qu'a répliqué, hier, le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, à l'ouverture à Alger des travaux de la 3ème session ordinaire du conseil national du parti, à ce qu'il considère comme étant une «campagne médiatique de dénigrement de l'Algérie». Pour autant, il n'omettra pas de qualifier les Marocains de «frères». Le patron de l'ex-parti unique ajoutera que cette position «émane des convictions de l'Algérie, lesquelles convictions l'avaient incité à mener un combat contre le colonialisme et qui avaient coûté la vie à pas moins d'un million et demi d'Algériens». Conséquemment à cela, ajoutera-t-il, il est tout à fait naturel que notre pays s'inscrive dans le camp de ceux qui soutiennent la cause du peuple sahraoui et de son droit à l'autodétermination. Et d'interpeller la communauté internationale en vue de faire des efforts pour que soient mises en œuvre les résolutions de l'ONU s'agissant de ce conflit et pour permettre aux Sahraouis d'exercer leur droit. «La France se doit de respecter les conventions internationales qu'elle a ratifiées, notamment celle de Genève. Elle doit libérer notre diplomate Hasseni !» a-t-il déclaré, par ailleurs, s'agissant de l'affaire du diplomate algérien. Interpellant toujours la France, Belkhadem demande à ce que les autorités de ce pays interviennent pour «prendre les dispositions nécessaires» à la suite de la profanation qui a visé récemment des tombes appartenant à des musulmans. Ce disant, le patron du FLN dira «condamner avec toute la vigueur» cet acte, du reste maintes fois répété. L'intervenant exigera aussi de la France qu'elle respecte les droits de tous les Algériens de la communauté immigrée. Le patron du FLN demandera, par ailleurs, à la France de «s'excuser pour tous les crimes de guerre» commis sur les Algériens. Pour revenir au conseil national, quelque 550 membres le composant, représentant 44 mouhafadhas et 10 comités de transition, ont assisté à ses travaux. Cette session, notons-le, a été baptisée du nom du défunt moudjahid et militant du FLN, Abdallah Nouaouria. Au cours des travaux, qui se sont poursuivis à huis clos, trois commissions devaient être constituées consacrées, respectivement, au projet de résolution de politique générale, au bilan et aux perspectives et, enfin, à la candidature du président de la République à la prochaine élection présidentielle. Dans son allocution d'ouverture, M. Belkhadem avait précisé que cette session devait se tenir l'année dernière mais a été reportée en raison de la tenue des élections législatives et locales. M. C.