Née de la crise des «subprimes», la crise financière internationale s'est accentuée à la fin du troisième trimestre de l'année en cours pour se propager par la suite à travers de nombreux pays et se transformer en crise économique. Et ce, avant d'affecter l'économie réelle. Réductions d'effectifs, fermetures d'usines sont les premiers résultats de cette crise. En effet, plusieurs secteurs économiques ont été ébranlés et frappés de plein fouet par la crise. Une crise qui aura marqué la scène économique mondiale cette année, après s'être fortement aggravée à partir du 14 septembre 2008. Une date historique où plusieurs établissements financiers américains se déclarent en cessation de paiement, et sont soit sauvés in extremis par la Fed (la compagnie d'assurance AIG par exemple), soit rachetés par des concurrents en meilleure situation, soit mis en liquidation (Lehman Brothers). Ces événements se répercutent rapidement dans le reste du monde, en particulier en Europe où plusieurs institutions financières connaissent de très graves difficultés et sont sauvées par l'intervention des États, de la Banque centrale européenne et des banques centrales des pays non membres de la zone euro. Cette situation a provoqué un accroissement de la crise de liquidités et un resserrement du crédit pour les entreprises et les ménages et pèse sur l'activité économique déjà affaiblie par la crise en cours. Face à ces conséquences catastrophiques pour l'économie mondiale, les gouvernements et banques centrales ont multiplié les plans de sauvetage qui n'ont malheureusement pas donné de résultats. La concertation n'a pas réglé les problèmes issus de la crise. Des géants boursiers ont fini par être sérieusement ébranlés. La planète financière s'est retrouvée dans une crise dont la gravité dépasse celle des crises des marchés financiers. C'est en fait le même scénario qu'en 1929, selon les experts économiques. Lesquels parlent désormais de l'échec du capitalisme. On évoque donc aujourd'hui la nécessité de réformer le système financier mondial. S. I.