Face à la multiplication des zones de crise et d'affrontements dans le continent, l'Algérie, par la voix d'Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, a plaidé, lundi dernier à Addis-Abeba, pour un renforcement de l'engagement de la communauté internationale, ainsi que le Conseil de sécurité des Nations unies pour le rétablissement de la paix et de la sécurité sur le continent africain. Messahel, qui a présidé la délégation algérienne à la réunion du Conseil de la paix et de la sécurité de l'Union africaine, n'a pas manqué l'occasion d'évoquer les limites des actions des Etats membres de l'organisation. Il a ainsi défendu l'idée selon laquelle l'Afrique a plus que jamais besoin de se doter d'instances en mesure d'assagir les tendances guerrières qui s'expriment ici et là. «Malgré une volonté réelle de leurs dirigeants, traduite par des actions concrètes sur le terrain et par des initiatives avantageuses, elles restent confrontées à des difficultés matérielles et financières», a estimé le diplomate algérien. A ce propos, Messahel a rappelé l'attachement de l'Algérie à la décision AHG/142, de juillet 1999, à la déclaration de Lomé de juillet 2000, à l'acte constitutif de l'Union africaine et au protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité qui condamnent les changements anticonstitutionnels de gouvernement. En matière de partenariat, le représentant algérien a mis l'accent sur la nécessité de la coopération entre les instances qui œuvrent pour plus de stabilité dans le monde, particulièrement certains pays du continent africain qui sont au centre de grands enjeux. A cet effet, Messahel suggère l'aide de l'Union européenne dans la résolution de la crise politique qui perdure en Mauritanie. La solution souhaitée par le ministre algérien devait tenir compte des intérêts du peuple mauritanien à travers le rétablissement de l'ordre constitutionnel. A. Y.