Le ministre ivoirien de la Jeunesse et des Sports, Dagobert Banzio, est présent à Cabinda avec la sélection de son pays depuis le début du tournoi. Signe que le gouvernement de la Côte d'Ivoire accorde la plus grande importance à la Coupe d'Afrique des nations : le ministre ivoirien de la Jeunesse et des Sports, Dagobert Banzio, est présent à Cabinda avec la sélection de son pays depuis le début du tournoi. Il assiste à tous les matches des Eléphants et à toutes les séances d'entraînement. C'est en marge de la séance de jeudi que nous l'avons approché afin de recueillir ses impressions avant la confrontation Côte d'Ivoire-Algérie. * Monsieur le ministre, comment voyez-vous le quart de finale qui opposera la sélection de votre pays, la Côte d'Ivoire, à celle de l'Algérie ? Ce sera naturellement un match très difficile. Nous remarquons qu'à ce stade du tournoi, cinq des huit sélections qui animeront les quarts de finale sont qualifiées pour la Coupe du monde, à savoir la Côte d'Ivoire, l'Algérie, le Nigeria, le Cameroun et le Ghana, sans compter qu'il y a la présence du tenant du titre, l'Egypte, du pays organisateur, l'Angola, et de la Zambie qui n'est pas une équipe à négliger. La confrontation entre la Côte d'Ivoire et l'Algérie sera intéressante dans le sens qu'elle opposera deux équipes mondialistes. L'Algérie est une équipe très technique et la nôtre également, et cela donnera sûrement lieu à un match très intéressant. * Respectez-vous l'équipe algérienne ? Oui, beaucoup. Elle a prouvé que c'est une bonne équipe puisqu'elle s'est qualifiée pour la Coupe du monde. Elle se situe donc parmi les cinq meilleures sélections du continent. Elle doit gagner pour aller de l'avant, tout comme pour la Côte d'Ivoire. C'est pour cela que je pense que le match sera très difficile. * Nourrissez-vous des ambitions pour cette CAN ? Oui. Nous avons l'ambition légitime de remporter le trophée. Nous avons été tout près de l'emporter en 2006 et en 2008, mais nous avions manqué de chance. Nous espérons que cette fois-ci sera la bonne. * Votre présence ici, à Cabinda, marque-t-elle l'intérêt que l'Etat ivoirien porte à cette Coupe d'Afrique des nations ? Effectivement. Le gouvernement de la Côte d'Ivoire porte une grande importance à la participation à cette CAN. Le peuple ivoirien exige cette Coupe d'Afrique et nous nous soumettons à cette exigence. De plus, après les malheureux événements qui ont eu lieu à Cabinda avant le début du tournoi, il y a eu quelques frayeurs et je suis ici pour m'assurer que toutes les mesures sont prises pour garantir la sécurité de tous les membres de la délégation ivoirienne. * Avez-vous suivi en Côte d'Ivoire les péripéties du match Egypte-Algérie ? Oui. Nous avons été peinés par les incidents qui ont eu lieu. Tout le monde avait pratiquement les larmes aux yeux en suivant ce match-là. Ce n'était pas conforme à l'esprit du sport. Le football n'est pas une guerre. Les choses ont pris des proportions autres que sportives. Un match est une opportunité de rencontre pour la jeunesse africaine et cela devait en être ainsi. * Un dernier mot ? Je suis vraiment très heureux que les choses se passent très bien ici à Cabinda. Tous les matches prévus se sont déroulés comme prévu. Il est à regretter le retrait du Togo. D'ailleurs, nous avons envoyé aux autorités togolaises un message de condoléances et de soutien. Tout se passe bien et j'espère que le tournoi se terminera dans de bonnes conditions. Entretien réalisé par Samir Bechir