Accrochée jusqu'au bout lors de ses deux précédentes rencontres de préparation, face à l'Arabie Saoudite (3-2) et la Corée du Sud (1-0), la Roja n'a pas fait dans le détail mardi face à la Pologne (6-0). Sur un nuage, l'équipe de Vicente Del Bosque a confirmé qu'elle était bien l'épouvantail de cette Coupe du monde 2010. A une semaine de son entrée en lice face au Honduras, elle est fin prête pour la conquête de sa première étoile. Dès l'entame du match, les Polonais ont compris que leur soirée serait bien compliquée, David Villa (12e) et David Silva (15e) concluant deux superbes actions collectives. Décisif sur ces deux buts, Andres Iniesta a cependant dû quitter ses partenaires peu après la demi-heure de jeu, gêné par une cuisse. Par simple «précaution» selon Fernando Hierro, directeur sportif de la fédération espagnole. Torres et Pedro clôturent le spectacle Mais le cauchemar du gardien de Manchester United, Tomasz Kuszczak, a pris une autre tournure après le repos. D'abord sur un coup franc finement joué sur lequel Xabi Alonso a inscrit le troisième but de son équipe après une frappe contrée (51e). Puis sur trois coups de massue signés Cesc Fabregas (58e), Fernando Torres (76e) et Pedro Rodriguez (81e). L'attaquant de Liverpool a donc fêté comme il se devait son retour en match officiel après son opération du genou droit. Le jeune Barcelonais a quant à lui célébré sa première réalisation sous le maillot de l'équipe nationale. Six buts inscrits, aucun encaissé, un jeu parfaitement au point, un effectif étoffé et complémentaire, l'Espagne a fait étalage de toutes ses forces à quelques jours du coup d'envoi d'un Mondial qui lui semble promis.