«On avait la tête à la coupe.» A la fin de la séance qui a eu lieu hier matin, nous nous sommes entretenus avec l'attaquant Nabil Yalaoui afin d'en savoir davantage sur son coup de boule de la veille suite à son changement en seconde période. Entrons directement dans le vif du sujet. Pourquoi étiez-vous en colère, hier, au moment de votre changement en seconde période ? Effectivement, j'étais très en colère au moment où l'entraîneur a décidé de me faire sortir. Avant de dévoiler les raisons de ce mécontentement, je tiens à dire avant tout que ma réaction est légitime car les deux buts encaissés m'ont vraiment affecté. Je n'ai pas apprécié ce changement car je sentais que je pouvais donner encore plus à mon équipe. J'estime que j'étais bien sur le terrain. Je reste convaincu que je ne devais pas sortir à ce moment-là. Y a-t-il d'autres raisons ? Oui. En plus de ce changement, j'étais en colère contre tout le groupe, y compris moi-même, car on s'est fait battre par une équipe qui nous est inférieure. Nous pouvions facilement gagner ce match. Le fait de vivre un tel scénario m'a mis hors de moi. Vous avez eu ce matin une discussion avec l'entraîneur Belhout. Qu'est-ce que vous vous êtes dit ? On est revenus sur ce qui s'est passé la veille dans le match. Il m'a expliqué les raisons de mon changement en me faisant savoir qu'il devait incorporer Saïdi qui est un récupérateur de métier contrairement à moi. Pour ma part, je lui ai fait savoir que je me sentais bien dans ce match. En gros, chacun a exprimé son point de vue positivement. Vers la fin, j'ai fait savoir au coach que je n'étais pas un joueur à problème et que j'accepterai ses choix tactiques quelles que soient les circonstances. Comment jugez-vous votre prestation ? Même si j'ai joué à un poste qui n'est pas le mien (NDLR : milieu récupérateur), je pense que j'ai tenu mon rôle comme il se doit. J'ai fait de mon mieux pour ne pas trop m'exposer devant afin de ne pas laisser trop d'espace derrière. En gros, je pense avoir donné satisfaction. Vous dites que l'adversaire était inférieur par rapport à vous. Comment expliquez-vous alors cette défaite de 3 buts à 0 ? Cela est sans doute dû au fait qu'on avait la tête à la Coupe d'Algérie. Qu'on le veuille on non, ce n'est pas chaque année qu'on a l'opportunité de jouer une finale de Coupe d'Algérie. On craignait les blessures de peur de rater la finale. Peut être que c'est là où se situe notre erreur. On n'aurait pas dû y penser de cette façon, et cela malgré le fait que le staff technique a tout fait pour ne mettre dans le bain de la compétition africaine. Pensez-vous pouvoir renverser la vapeur au match retour ? Je pense qu'il est trop tôt pour parler du match retour. Nous avons un match extrêmement important à jouer la semaine prochaine. Nous avons la tête à la coupe et notre seul souci est de remporter la Coupe d'Algérie. On aura le temps de préparer le match retour. Il faut oublier la compétition africaine pour mieux se concentrer sur la finale. ------------------------------------------------------ Décrassage au bord de l'océan Avant de prendre le vol vers Frankfurt dans la soirée, le premier responsable du staff technique de la JSK, Rachid Belhout, a programmé une séance de décrassage pour ses joueurs dans la matinée. C'est dans une placette gazonnée donnant sur l'océan que les camarades de Douicher Laâmara se sont entraînés. Travail spécifique pour El Orfi Sorti sur blessure, le staff médical n'a pas voulu prendre de risque avec le milieu récupérateur Hocine El Orfi. Pour cela, Guillou lui a programmé un léger travail spécifique. El Orfi s'est alors contenté de quelques tours de piste avant d'enchaîner par un travail de gainage. Pour rappel, El Orfi souffre de douleurs à la jambe. Séance prolongée pour les remplaçants lContrairement aux titulaires qui n'ont effectué qu'un léger footing, les remplaçants, pour leur part, ont été soumis à un volume de temps plus élevé que leurs partenaires. Sous la coupe de Belhout, Ziti, Saïdi, Douicher, Mazari et Lamhene ont effectué des exercices de renforcement musculaire avant de prendre leur douche. Lamhene et Douicher, les derniers à regagner l'hôtel Toutefois, c'est le capitaine Douicher Laâmara accompagné du jeune Lamhene Mokhtar qui furent les derniers à regagner l'hôtel la Grande Muraille. Ils ont effectué de nombreuses séries de renforcement musculaire avant de poursuivre vers la fin par des exercices d'étirement. Séance de relaxation vers la fin Afin d'évacuer la grosse pression qui pesaient sur les épaules de ses joueurs, l'entraîneur Rachid Belhout a programmé une séance de relaxation pour l'ensemble du groupe à la fin du décrassage. Il a demandé aux joueurs de relâcher tous les muscles, de fermer les yeux et de ne penser à rien. Un moment qui semblait plaire aux joueurs. Photo de groupe au bord de mer dans la bonne humeur Avant de regagner l'hôtel, et à la demande de notre envoyé spécial, les joueurs se sont regroupés pour une photo de groupe en bord de mer. Même s'ils paraissaient quelque peu affectés par la défaite, les joueurs ont essayé de retrouver le moral, sachant qu'une finale les attend le 1er Mai prochain. D'ailleurs, une bonne ambiance régnait à l'hôtel, plus précisément au moment du déjeuner. Une ambiance qui traduit le bon état d'esprit dont jouissent les Canaris. Des ressortissants algériens ont assisté à la séance Après avoir assisté à la rencontre la veille, les ressortissants algériens n'ont pas laissé tomber la JSK, puisqu'ils se sont déplacés même à la séance de décrassage d'hier matin. Après la lourde défaite de 3 buts à 0, ils ont tenu à s'assurer à ce que les joueurs aient le moral. Ils ont par la suite rejoint dans la soirée l'aéroport pour souhaiter bon voyage à l'ensemble de la délégation kabyle. Un Gabonais a insisté pour se photographier avec Rial A la fin de la séance d'entraînement d'hier matin, les joueurs ont regagné leurs chambres à pied. Et sur le chemin qui mène à l'hôtel, un Gabonais a insisté pour se prendre en photo avec le défenseur central Ali Rial. Cette personne a même surpris le joueur kabyle, puisqu'elle l'a appelé par son nom. Le Gabonais en question lui a lancé ceci : «Rial, Rial, Rial, je peux me prendre en photo avec vous ?» Une demande que le défenseur kabyle a acceptée volontiers. Pas de quartier libre Contrairement aux habitudes, le staff technique a interdit aux joueurs de quitter l'hôtel dans l'après-midi. D'abord, parce qu'il faisait une chaleur torride dehors, et aussi parce que les joueurs ont une finale de Coupe d'Algérie à préparer et pour cela, ils doivent économiser leurs énergies. Départ à 20h de l'hôtel C'est vers les coups de 20 heures que la délégation kabyle a quitté son lieu d'hébergement pour prendre la direction de l'aéroport international Leon M'ba. Une fois sur place, Guillou et Khelifa Chioukh se sont occupés des formalités administratives.