"Après le succès face à l'Algérie, nous avons senti que nos supporters ont tout oublié." Vous avez réussi à battre le Sénégal, comment qualifiez-vous ce succès en cette période ? Cette victoire est d'une très grande importance pour nous. Beaucoup ont sous-estimé cette victoire large et historique réalisée face à l'Algérie. Ils pensaient qu'on avait affronté une équipe faible. Mais face au Sénégal, on a prouvé qu'on possède une équipe capable de créer la surprise et qui a du talent. Il ne faut pas oublier qu'on a affronté une formation très solide qui renferme de grands joueurs dans ses rangs. Donc, vous pensez que le succès à Dakar est la continuité de celui réalisé face à l'Algérie… Non, je ne pense pas ainsi. La victoire face au Sénégal était obligatoire pour nous pour avoir plus de confiance et revenir en force sur la scène continentale. En tant que capitaine d'équipe, j'attendais avec impatience une telle victoire car le Maroc était absent de la scène africaine ces dernières années. Après la victoire en Tanzanie, j'avais déclaré que c'était le début d'une campagne. Et je pense que j'avais raison après notre succès face à l'Algérie puis face au Sénégal qui est leader de son groupe aux éliminatoires de la CAN. Vous avez disputé votre premier match amical en Afrique noire, quel a été votre sentiment ? Je crois que le fait de programmer un match amical en Afrique noire face à une équipe très respectable comme le Sénégal est une excellente décision prise par les responsables. Elle nous a permis de nous adapter au climat de notre continent. La majorité des joueurs trouvait par le passé pas mal de problèmes pour s'acclimater. Jouer à Dakar voulait-il dire que Gerets préparait la Côte d'Ivoire qui a le même le profil que le Sénégal, où bien préparer le match de la RCA ? Non, non. La rencontre de la Côte d'Ivoire est encore loin. Ce match est une occasion pour améliorer le niveau de l'équipe à travers les correctifs nécessaires apportés par le sélectionneur en prévision du match de Bangui, prochainement. Justement, comment appréhendez-vous ce match en République Centrafricaine ? C'est le match le plus difficile des éliminatoires. On a visionné une rencontre à Bangui de la RCA et on a constaté que c'est un adversaire assez costaud qui joue à domicile pour gagner. En tout cas, pour nous, la défaite nous est interdite. Il va falloir chercher un nul ou une victoire. Si on gagne, on va être qualifiés bien avant la dernière journée. La difficulté, c'est que l'adversaire a le même objectif que nous. Pensez- vous qu'il va falloir jouer le nul à Bangui ? Non, ce serait une grosse erreur. L'entraîneur, M. Gerets, ne réfléchit pas de cette manière. On va jouer notre va-tout là bas. On ne va pas prendre de risque. On jouera nos chances à fond. Quel est le secret de la réussite des Lions ces derniers mois ? Est-ce que Gerets a trouvé la formule magique? Je ne peux rien vous dire à propos de l'entraîneur car ce n'est pas de mes prérogatives. Il y'a la volonté de réussir, je pense que c'est très important. Est-ce l'état d'esprit du 4 juin qui en est le secret ? Peut-être. On a vécu des moments difficiles ce jour-là. Le public marocain a démontré que c'est un connaisseur et qu'il est reconnaissant. Il faudra seulement le régaler de beau spectacle. Après le succès face à l'Algérie, nous avons senti que nos supporters ont tout oublié.