Mellika : «Nous allons relever la tête et nous battre» Ce n'est pas tant le nul concédé à domicile par la formation blidéenne qui est grave, mais c'est plutôt la manière avec laquelle il a été concédé. C'est une équipe de l'USMB sans âme qui s'est présentée au coup d'envoi de son match de vendredi passé. Il y avait, certes, lors des premières minutes ce pressing propre aux équipes qui reçoivent mais on a pu très vite constater que les attaques enclenchées manquaient terriblement de conviction. Les camarades du capitaine Abdouni donnaient l'impression de ne pas y croire eux-mêmes. Leur domination était des plus stériles et le cuir finissait invariablement dans les bras de Belarbi, le portier mostaganémois ou tout simplement dans les décors. Une incroyable et inadmissible maladresse A cette sorte de démobilisation affichée par les joueurs de Blida est venue s'ajouter une incroyable et surtout inadmissible maladresse. La meilleure illustration en est la façon avec laquelle le but de l'ESM a été inscrit. Une longue balle en cloche qui aurait pu être remballée très facilement, et qui au contraire provoquera un petit mouvement de panique dont profitera Kerraz qui n'en croyait pas ses yeux quand il vit le cuir arriver vers lui. Il ne faut pas croire que du côté de l'équipe de Blida on a montré un quelconque esprit de révolte. On a, certes, multiplié les offensives, mais celles-ci étaient menées un peu n'importe comment. Chaque joueur s'évertuait à vouloir faire la différence tout seul. Il n'y avait plus ni organisation tactique, ni offensive construite. C'était tout simplement du n'importe quoi. Salim Menad avait beau, à partir de son banc, donné de la voix, rien n'y faisait. Les attaques resteront stériles. Quelques sursauts d'orgueil et c'est tout Vendredi passé, les joueurs de Blida ont joué par «à-coups». Ils ne feront les efforts nécessaires pour venir menacer le gardien de l'ESM que sporadiquement, comme s'ils se rappelaient par moment qu'ils avaient un match à gagner. Tout cela en usant d'un jeu décousu et, somme toute, sans grand danger pour l'adversaire. Il y a eu ensuite l'action qui a amené le but. Djerroudi, le latéral gauche, se jettera sur un ballon qui allait sortir au-delà de la surface pour ensuite adresser un centre à Mellika. Il restait à ce moment-là soixante minutes de jeu, un laps de temps au cours duquel l'équipe de Blida montrera toutes ses limites. Elle n'arrivera à aucun moment à réellement emballer la partie et mis à part quelques alertes sans suite, les dizaines de milliers de supporters n'ont rien eu à se mettre sous la dent. Ce sera, comme à la parade, que les joueurs de l'ESM inscriront le but qui leur donnera le point du nul, que leur entraîneur qualifiera par la suite d'inespéré. L'USMB a perdu deux points dans un match qui a mis a nu toutes ses carences, et elles sont nombreuses. Ils étaient où les défenseurs ? L'équipe de l'ESM s'est créée, en tout et pour tout, trois occasions de but durant toute la rencontre. L'une l'a été sur leur unique réalisation. Il y eut ensuite un tir qui s'écrasera sur le montant droit de la cage gardée par Belarbi. Lors de ces trois occasions, les défenseurs étaient restés soit statiques, soit incapables d'intervenir, vu leur très mauvais placement. Kerraz n'a pu ouvrir le score, à la cinquante cinquième minute que parce que Abdouni, qui n'est pas exempt de tout reproche, n'a pas été protégé en voulant capter une balle chaude. En spectateurs, les défenseurs de l'USMB ont laissé faire et la suite est connue. On remarquera par la suite le même immobilisme Les défenseurs de l'USMB, comme d'ailleurs pratiquement toute l'équipe, sont totalement passés à côté et c'est l'une des causes de la débâcle de vendredi passé. ------------------------------ Zoheir Djelloul, Bira ou Mechiche Trois noms, en ce qui concerne le remplacement de Latrèche à la barre technique, figurent en bonne place sur le calepin de Zaïm. Il s'agit de Zoheir Djelloul, Bira et Mechiche. Le choix sera fait au plus tard demain. Selon certaines indiscrétions, ce serait Zoheir Djelloul qui tiendrait la corde. A suivre. Vite un entraîneur Il est plus que vital pour Zaïm de doter son équipe d'un entraîneur et cela dans les plus brefs délais. Non pas que le duo Saadaoui –Menad ne fait pas convenablement son boulot, mais il est nécessaire de déterminer les responsabilités de chacun, il y va de l'avenir de l'équipe. Touahri et Haddou dans l'équipe Bonne nouvelle pour Salim Menad, il pourra compter sur les services de deux de ses joueurs qui étaient absents lors des dernières rencontres. Ils ont repris les entraînements avec le groupe et Touahri qui était légèrement blessé, nous a confié que tout va pour le mieux. Defnoun (encore une fois) remplaçant Menad, en prenant la décision d'aligner la paire Naamani-Aliouène dans l'axe, a relégué Defnoun au poste de remplaçant. Une décision assez surprenante car, en plus d'être très expérimenté, Defnoun est un peu celui qui a l'habitude de diriger la baraque derrière. Khelladi retrouve sa place sur le banc Cela fait trois matchs que Khelladi n'était même pas dans la liste des dix-huit. Contre l'ESM, il a été préféré à Zemmim le gardien junior qui avait pris l'habitude de prendre place sur le banc. ----------------------------------- Le ras-le-bol des joueurs « C'est systématique, on nous insulte à chacun des matchs de l'équipe et cela devient insupportable. Si on ne veut pas de nous à Blida, nous partirons et c'est aussi simple que cela. Ce n'est pas comme cela que nos performances vont s'améliorer», nous dira ce cadre de l'équipe après le nul concédé à Tchaker contre l'ESM. Menad : «Une succession d'erreurs» ««Nous avons perdu deux points contre l'ESM après avoir fait des cadeaux à notre adversaire. Des erreurs de débutants ont été commises au cours de cette rencontre et je ne vois vraiment pas ce que l'entraîneur peut faire dans ce cas-là. Pour ce qui est du but que nous avons concédé, je maintiens qu'il y avait une série d' erreurs de placement de nos arrières qui ont fait que l'attaquant adverse s'est retrouvé complètement démarqué». ---------------------------------- Mellika : «Nous allons relever la tête et nous battre» C'est suite à un tir rageur que l'attaquant de l'USMB propulsera le cuir dans la cage de Belarbi pour ouvrir le score. Un but qui ne sera presque d'aucune utilité, puisque son équipe, en fin de compte, n'arrivera pas à s'imposer. Mellika revient dans l'entretien qu'il nous a accordé sur ce nul et sur d'autres points. Vous êtes sûrement très déçu après ce nul concédé à domicile, n'est-ce pas ? Comment ne pas l'être quand on perd deux précieux points sur son terrain et devant ses propres supporters. Ce semi-échec est un véritable cauchemar car nous ne nous attendions pas du tout à le concéder. Nous voulions vraiment nous racheter après nos deux derniers faux pas et surtout le nul que nous avons enregistré contre l'US Biskra. Cette contre-performance va-t-elle avoir des conséquences, sur le plan moral par exemple ? Je ne peux pas vous répondre pour le moment car nous sommes tous très affectés et nous avons, bien sûr, le moral à zéro. Maintenant, je vous dirais que nous devons être très forts et nous ressaisir au plus vite. Il nous faut faire une auto-critique qui nous permettra de nous corriger. Êtes-vous d'accord si on vous disait que le but que vous avez encaissé l'a été suite à une erreur défensive ? Sûrement, il ne peut y avoir de but sans qu'il y ait une erreur au départ. Cela ne veut pas dire que si nous n'avons réussi qu'un nul c'est à cause de tel ou tel joueur. C'est toute l'équipe qui a failli et c'est ensemble que nous devons assumer cette défaite. Pour ce qui est du but, il y a une énorme faute sur notre gardien qui n'a pas été sifflée et je peux vous dire que ce but n'est peut-être pas valable. C'est avec beaucoup d'engagement que vous avez réussi à inscrire votre but. Comment cela s'est-il passé ? J'ai tout simplement repris un centre qui venait de la droite. Croyez-moi ce but n'a aucune saveur car, il est presque inutile du moment qu'il ne nous a pas permis de gagner. J'aurais voulu qu'il donne au club les trois points. Après un bon début, vous multipliez les contre-performances. A quoi cela est-il dû ? Je pense qu'il y a beaucoup de choses qui peuvent l'expliquer. L'équipe n'arrive pas à avoir cette nécessaire cohésion et cela parce qu'elle change de match en match. La principale cause est, à mon avis, ce manque de réussite qui nous poursuit depuis plusieurs jours. Cela veut-il dire que vous allez souffrir cette saison ? Tous les matchs sont difficiles et cela que l'on soit classé premier ou dernier. Il est certain que nous allons souffrir mais nous allons nous battre et relever la tête. Nous traversons une mauvaise passe et cela ne durera pas. Est-ce que le fait d'être sans entraîneur est pour vous un handicap ? C'est certain même si les membres du staff actuel font du bon travail. La solution viendra par la stabilité et le travail. Nous avons fait match nul à domicile et ce n'est pas la fin du monde. Nous sommes parfaitement capables de récupérer ces points perdus à domicile lors de nos prochains déplacements. Comment voyez-vous l'avenir ? Je suis personnellement de nature optimiste. Il y a un bon groupe de joueurs à l'USMB qui a les moyens de réussir. Nous savons tous qu'il y a des insuffisances et cela doit être corrigé à l'entraînement et cela ne pourra se faire que si l'atmosphère est sereine.