Le football, c'est comme les croyances, chacun ses convictions et ses préférences. Le football, c'est comme les croyances, chacun ses convictions et ses préférences. Il y en a qui croient en un style, d'autres sont séduits par la rigueur d'un coach ou la magie d'un charmeur… Dès lors qu'il y a confrontation entre deux pensées opposées, le clash devient inévitable. Mais il n'y a pas plus borné que celui qui ne veut pas reconnaître le mérite d'un coach qui fait ses preuves. C'est le cas de ceux qui doutent encore de la qualité d'Halilhodzic, alors que le mec ne s'est pas gouré d'une marche. Franchement, même si j'étais sceptique au début, je suis obligée d'admettre que les Verts jouent mieux et sont quatre fois plus efficaces avec lui. Ce n'est pas parce qu'il nous a un peu bousculés avec ses remarques qu'on doit maintenir rageusement nos boucliers levés. On y gagnerait tous à l'écouter, au lieu de lui empoisonner la vie, au point de le dégoûter de sa mission. En Algérie, on a cette fichue habitude de vouloir toujours montrer à l'étranger qui débarque chez nous qu'il n'a pas à se la jouer patron avec nous. Certes, il y a un minimum syndical qu'il doit respecter s'il veut éviter de recevoir un coup de boule «Zid algérien». Mais nous aussi, nous ne devons pas occulter ses mérites lorsqu'il a raison. Depuis son arrivée, Vahid s'est battu contre le public qui lui préférait Lippi ou je ne sais qui, puis, contre la presse qu'il a pourtant respectée plus que Saâdane et Benchikha réunis ; puis aujourd'hui, me dit-on, contre certains membres de son staff. A chaque fois, il s'est trouvé quelqu'un pour lui signifier qu'on connaissait le boulot mieux que lui. Mais si tel est le cas, pourquoi donc l'a-t-on fait venir en Algérie ? Le prophète (QSSSL) a dit : «Celui qui fréquente un peuple 40 jours devient des leurs.» Lui faudra-t-il 40 ans pour gagner le droit de l'ouvrir ? L'Algérien ne se gêne pas de faire pire quand il s'exile à l'étranger. Baissons donc la garde s'il vous plaît et soutenons ce bosseur qui ne nous veut que du bien. Suzanne Amokrane [email protected]