Redjradj : «La situation financière du club est critique, mais on n'est pas les seuls en Algérie» Comme annoncé par nos soins, l'entraîneur italien, Gianni Solinas, sera à 99% le nouveau coach de la JSMB en remplacement du Français, Alain, limogé après les deux défaites de son équipe dans la même semaine face au MCO et l'USMBA. Très intéressé par l'offre de la JSMB, Solinas a déposé son dossier pour l'obtention du visa d'entrée en Algérie, dimanche dernier. Apparemment, il l'a eu, ce qui lui permettra de fouler le sol algérien sans le moindre souci. Lors d'une récente déclaration, l'ex-coach de l'ESS et du CRB nous a fait savoir que c'est un honneur pour lui de travailler encore une fois en Algérie. Après s'être mis d'accord avec les responsables de la JSMB, Solinas devait normalement arriver hier dans la soirée à l'aéroport Houari-Boumediène. Pour rappel, la direction lui a envoyé un billet d'avion, avant-hier. D'après nos informations, ce devait être aussi une question de vol, car le coach pourrait même reporter sa venue pour aujourd'hui au cas où il ne trouverait pas de vol à destination d'Alger. Il poursuivra les négociations aujourd'hui à Béjaïa Solinas s'est déjà entendu avec le directeur général du club, Rachid Redjradj, qui a pris attache avec lui au courant de la semaine. Pour le moment, il ne reste à régler que les derniers détails du contrat qui devra lier le technicien italien à la JSMB. Une fois arrivé, ce dernier se réunira une toute dernière fois avec Redjradj pour signer le contrat, avant d'entamer son travail. Se trouvant dos au mur, Solinas doit faire de son mieux pour sortir cette équipe de cette situation. «Prêt à travailler dans des clubs ambitieux» «C'est Redjradj qui a pris attache avec moi. Je ne vous cache pas que l'idée d'entraîner cette équipe de Béjaïa m'intéresse vraiment. On est encore en pourparlers, puisqu'ils viennent de changer d'entraîneur», confie l'ancien coach de l'ESS et du CRB. «L'adjoint et le préparateur des gardiens assurent l'intérim. On discute depuis quelques jours, et il est vrai qu'on est en bonne voie, même s'il reste encore quelques détails à régler. Dans tous les cas, je serai à Béjaïa ces jours-ci, au plus tard aujourd'hui, où je dois encore rencontrer les dirigeants pour régler les derniers détails», dit-il encore. Benzerga attendu ces jours-ci pour résilier son contrat Le milieu de terrain franco-algérien de la JSMB, suspendu par la FFF pour deux ans, ne pourra jouer avant la saison prochaine. Cette affaire, qui a fait couler beaucoup d'encre ces derniers temps, est loin d'être totalement réglée. En effet, d'après nos informations, la direction compte convoquer ce joueur incessamment pour résilier le contrat qu'il a signé l'été dernier. Pour rappel, il a signé pour deux ans à raison de 150 millions par mois, alors qu'il a déjà touché pas moins de trois mois de salaire comme avance, soit 450 millions de centimes. Seulement un match de suspension pour Zafour Contrairement à ce qui a été dit sur l'éventuelle suspension de Zafour pour un mois, le joueur en question, qui a reçu son troisième carton rouge de la saison samedi dernier, face à l'USMBA, ne sera suspendu que pour un seul match. Le capitaine de la JSMB ne ratera donc qu'un seul match, celui de samedi contre le CRB, en déplacement. Ainsi, il sera certainement de retour face au CSC, à domicile. Ayant trouvé un accord avec Tiab Michel touchera ses arriérés comme prévu Comme annoncé par nos soins, le désormais ex-coach de la JSMB a refusé catégoriquement la notification de son limogeage. Alors que Redjradj affirme que ce dernier a été régularisé jusqu'au dernier centime, ce qu'a d'ailleurs infirmé Michel, il a demandé, toutefois, à rencontrer le président Tiab en personne pour solutionner ce problème. En effet, le Français a tout réglé avec son ancien président, qui a accepté, selon le technicien, de lui payer les quatre mois de salaire et deux mois d'indemnités. «C'est bon, j'ai tout réglé avec le président» «Comme vous le savez, je n'ai rien reçu depuis quelques mois. Je n'ai jamais été payé jusqu'au dernier centime comme le prétend le directeur général. Bref, en tout cas, j'ai rencontré le président et je peux vous dire qu'on a tout réglé. En plus des indemnités, ce dernier m'a promis de percevoir incessamment mes arriérés comme prévu. Pour le moment, je suis toujours à Béjaïa et je ne partirai pas en France jusqu'à ce que je sois complètement régularisé. Je ne regrette jamais mon passage à la JSMB, car je pense que j'ai réussi quand même un bon parcours». «Tout ce qu'a dit Redjradj est faux» «Non, je n'ai pas touché mon dû comme le prétend Rachid. C'est faux. En plus, ce dernier affirme que mon limogeage est dû aux mauvais résultats réalisés par la JSMB, cela aussi n'est qu'un mensonge. Moi, je pense que mon parcours avec ce club est plus qu'honorable. On aurait pu être champion la saison écoulée. Certes, on a perdu les deux derniers matches, mais il ne faut pas oublier qu'il existait beaucoup de problèmes au sein de l'équipe ces derniers temps. C'est pour vous dire seulement que tout ce qui a été dit par Redjradj ne tient pas la route. Vraiment». «On m'annonce un peu partout, mais rien n'est encore fait pour le moment» Concernant sa prochaine destination, le coach nous dira : «Pour le moment, je n'ai pas encore décidé et je ne sais où je vais aller. Comme vous pouvez le constater, ces derniers jours, on m'annonce un peu partout, que ce soit en Algérie ou à l'étranger, mais je peux vous dire que, jusqu'à présent, rien n'est encore officiel. J'ai reçu des contacts officiels, mais je dois encore patienter un peu». Redjradj : «La situation financière du club est critique, mais on n'est pas les seuls en Algérie» Le directeur général de la JSMB affirme que le club souffre bien d'un problème d'argent et ce, depuis le début de saison. Cela pourrait même le pousser à quitter la JSMB si la situation ne connaît pas d'amélioration. Toutefois, ce dernier nous a fait savoir que mis à part l'USMA, tous les autres clubs algériens ont du retard dans le versement des salaires des joueurs : «A l'instar des clubs algériens, la situation financière de la JSMB n'est pas au beau fixe. On n'est pas les seuls d'ailleurs car, à mon avis, mis à part l'USMA, tous les autres clubs ont un problème financier. On est même mieux logés que certains clubs. On doit quand même trouver des solutions car si ça ne change pas, même moi je ne pourrai plus travailler dans ces conditions.» Les joueurs s'interrogent sur leur situation financière Alors que le championnat en est à sa 17e journée, la JSMB semble retomber dans ses travers, comme les années précédentes, s'agissant de quelques problèmes financiers qui se profilent à l'horizon. Mis à part les dernières révélations du président sur les recettes du stade de l'Unité-Maghrébine, qui sont, d'après les dirigeants béjaouis, dérisoires comparées à ce qu'elles devraient être, et des dons du président Tiab, les caisses du club béjaoui sont presque vides. Un vrai dilemme pour la JSMB qui, rappelons-le, doit régulariser ses joueurs le plus vite possible afin d'éviter d'autres problèmes qui pourraient influer sur le parcours de l'équipe pour la suite des échéances. Ils réclament leurs salaires Les coéquipiers de Megatli, à qui l'administration béjaouie doit pour le moment deux mois de salaires, et trois pour certains autres, sans parler des primes de matches, espèrent un geste du président dans les jours à venir.D'ailleurs, on a appris que certains joueurs sont intervenus à maintes reprises auprès de la direction ces derniers jours, pour faire part de leurs revendications financières, car ils estiment que leurs doléances sont légitimes.Toutefois, d'après nos informations, ces derniers devront encore attendre quelques jours avant d'être rémunérés. Tiab rassure Le président de la JSMB, qui est en train de faire son mieux pour la régularisation de ses protégés, n'a pas hésité à les rassurer concernant leur argent. Tiab a promis donc la régularisation de tous les joueurs concernés dans les tout prochains jours. Ceux qui attendent leur argent vont certainement avoir besoin d'être motivés pour poursuivre le parcours et réaliser l'objectif assigné par la direction du club cette saison. Les promesses ne suffiront pas, malgré la confiance qui règne au sein du club. Alors que le président Tiab et ses dirigeants sont en train d'accomplir du bon travail, ces derniers espèrent que les caisses seront renflouées dans les temps afin de leur permettre de régulariser tout le monde. On attend toujours l'argent des sponsors et des subventions Hormis les recettes du stade (de l'exercice actuel), qui suscitent la polémique en ce moment, la JSMB attend de voir la couleur de l'argent promis par les sponsors. Les dirigeants ont promis aux joueurs qu'ils recevraient leur dû dans les tout prochains jours et qu'ils doivent honorer leurs engagements. Quelques sponsors du club béjaoui n'ont pas encore viré les montants promis à la direction, et le club s'impatiente de voir la couleur de cet argent. Dans ce même registre, la JSMB attend aussi l'argent des subventions de la wilaya et de l'APC. Ces dernières ont promis chacune un montant très intéressant qui pourrait servir à payer une mensualité ou deux aux joueurs. L'après-Michel a déjà commencé C'est avec un moral à plat que les coéquipiers de Megatli ont repris les entraînements avant-hier dans la soirée. C'est l'entraîneur adjoint, Hacène Hammouche, qui a assuré cette séance de reprise. Ce dernier, qui assure l'intérim pour l'instant, n'a pas voulu trop forcer les joueurs dans cette première séance de la semaine. L'entraîneur a surtout axé son travail sur le volet psychologique afin de retaper le moral de ses poulains après la dernière défaite subie à domicile, vendredi dernier, face à l'USMBA, surtout après le limogeage de Michel. Avec toute la solidarité et la volonté qu'on leur connaît, les Béjaouis n'ont pas sorti la tête de l'eau. Justement, depuis le début de cette phase retour, la JSMB semble donner des signes inquiétants de fébrilité dans les trois compartiments. Son image de marque en souffre évidemment. Après deux défaites à domicile, la conséquence en a été le limogeage du coach et la situation financière très difficile des joueurs. Du pain sur la planche ! Pour la reprise des entraînements et la préparation du prochain rendez-vous, le staff technique des Vert et Rouge va tout faire pour redonner confiance à ses poulains afin d'oublier les deux derniers échecs. Une mission très délicate pour le staff actuel, les joueurs ayant reçu un sacré coup. Le staff technique béjaoui, qui axera donc son travail sur le volet psychologique, va jouer sur le sursaut d'orgueil de ses poulains, demain, face au CRB, du fait que ces derniers sont logés à la même enseigne que leur staff, puisqu'un autre faux pas aura sûrement des répercussions négatives sur eux. Il est vrai que le staff technique ne va pas négliger les autres aspects, à l'image du travail technico-tactique, mais ce n'est pas de cela dont les joueurs ont besoin, ils cherchent surtout à oublier tout ce qui s'est passé cette semaine, et cela ne passera que par un travail psychologique du staff, qui aura désormais du pain sur la planche, mais qui devra aussi user de tout son savoir-faire pour apaiser un peu la tension. Les joueurs prêts à se surpasser Cette situation obligera les joueurs à se surpasser. Le seul point noir sera le compartiment défensif qui a gêné encore la marche de la JSMB. Il faut que les Béjaouis prennent vraiment conscience de leurs possibilités et de leur valeur. Aussi le club ne marche plus durant cette phase retour. Même l'attaque, pourtant réputée efficace, n'a plus la même énergie de la phase aller. La JSMB souffre actuellement de l'absence d'un élément capable de provoquer les défenses adverses. Avec beaucoup de buts encaissés et cette inefficacité, la JSMB semble traîner un boulet qui l'empêche de prendre son véritable envol. Les derniers échecs ont installé le doute dans l'esprit du public, un public qui adore le beau jeu, mais qui est devenu gourmand et exigeant. Reste à savoir si l'entraîneur, celui qui succédera à Michel, réussira à trouver les solutions adéquates pour mettre fin à tout cela et aider les camarades de Mebarakou à sortir de cette situation s'ils ont encore assez de ressources pour faire face à une série de matches qui s'annoncent plus difficiles.