Hadj Mansour gagne son pari Contrairement à ce que beaucoup s'y attendaient, le MCO est en train de réussir un début de saison honnête, avec cette place dans le haut du tableau, avec le peloton de tête, en faisant le plein à domicile (six sur six), en perdant certes à Batna face au MSPB, mais avec les honneurs ; mieux encore les Hamraoua ont réussi à obliger le vice-champion d'Algérie au partage des points dans son fief du 1er-Novembre, à Tizi-Ouzou. Le Mouloudia d'Oran présente plutôt un visage chatoyant, avec un jeu assez plaisant et une certaine efficacité et cela malgré tout ce que subit l'équipe. La barque est bien menée avec un président qui, tant bien que mal avec sa ruse et son expérience, fait fonctionner l'équipe, mais aussi le coach Mansour Hadj. Ce dernier qui était quelque peu critiqué, est en train d'imposer une méthode qui fonctionne assez bien jusque-là, donnant raison au président qui l'a fait venir contre vents et marées. Lors du dernier match face à la JSK, Mansour Hadj a confirmé sa qualité de bon stratège, où il a réussi à contenir la formation kabyle et revenir avec l'essentiel, à savoir le point du match nul. D'ailleurs, sur ce match, le driver palestinien pense que son équipe a fait le match qu'il fallait et pouvait même revenir avec un bien meilleur résultat : «Je crois qu'on a fait un bon match, où on a tenu la dragée haute à la JSK , une équipe qui n'est plus à présenter. On aurait même pu réussir un bien meilleur résultat, si on était efficaces devant. Je tiens à signaler la prestation de premier ordre du gardien Hichem Mezaïr, qui était impérial dans ses sorties et a rassuré ses coéquipiers avec ses arrêts, dont lui seul a le secret. Aussi, il faut remercier les joueurs qui ont eu une grande prise de conscience sur le terrain, où ils ont appliqué mes consignes tout en jouant juste. C'est en procédant de cette façon qu'on pourra ramener des résultats positifs.»
«Il ne faut pas s'enflammer, notre objectif est toujours le maintien» Pour les supporters du MCO, ce début de saison probant et ce visage loin d'être ridicule que montrent les coéquipiers de Kechamli permet à ces derniers de croire à de bien meilleurs résultats, ou même le statut de l'équipe pourrait changer cette saison. Une chose que ne veut pas entendre le coach, il ne veut pas se mettre la pression dès maintenant, notamment avec les supporters qui voient toujours leur équipe dans les hauteurs : « Il ne faut pas s'enflammer, ce n'est pas ces résultats qui vont nous faire changer notre ligne de conduite ou feuille de route. Le chemin est encore long, notre objectif est toujours le maintien, il n'y a pas de raison de changer, ce n'est pas parce qu'on gagne un match ou qu'on ramène un point de l'extérieur qu'on doit changer de statut. Au contraire, il faut continuer dans cette même voie.» Par ce discours Mansour Hadj veut rester non seulement modeste, mais réaliste. en évitant de trop s'enflammer pour ne pas avoir à subir les conséquences par la suite : «On est seulement à la quatrième journée, le championnat vient juste de commencer», dit-il.
«On est en progrès, mais il nous reste encore du boulot» Dans cette même optique, l'entraîneur des Hamraoua pense qu'il reste beaucoup de travail à son équipe, qui doit parfaire certains points, dont sa condition physique et la cohésion au sein du groupe. «Je vais arriver au point de faire jouer à mon équipe un football moderne où tout le monde défend et attaque. Qu'un élément joue en attaque ne veut pas dire qu'il n'est pas concerné par la récupération du ballon», affirme Mansour Hadj avant d'ajouter : « Ce qui est bien et ce que tout le monde constate, c'est que mon équipe est en progrès constant et cela est de bon augure pour la suite de notre parcours. Cela veut dire que le meilleur est à venir, mais aussi que le travail qu'on est en train de faire est payant.» Ainsi, les résultats réalisés jusque-là et les belles productions de l'équipe confortent l'ex-entraîneur de Chaouia dans sa logique et sa stratégie, et lui permettent de continuer son travail avec moins de pression. Petit à petit, il est en train de gagner le coeur des inconditionnels qui commencent à retrouver leur MCO, comme ils l'aiment. «Il n'y a pas de deux poids deux mesures dans le traitement des cas» Ces derniers temps, on a beaucoup parlé des cas disciplinaires au sein de l'équipe, à commencer avec Sirat et Sebbah, passant par Mezaïr qui a fait la une des journaux, ainsi que les deux derniers en date, Bettoumi et Zmit. Pour certains la direction, tout comme l'entraîneur, fait du « deux poids deux mesures » comme nous l'a déclaré Bettoumi, ainsi que Sirat. On trouve que certains éléments peuvent se permettre de s'absenter sans qu'ils soient inquiétés alors que d'autres, au moindre petit couac ils passent à la trappe. D'ailleurs, pour certains, au point où vont les choses la maîtrise du groupe risque d'échapper au coach. Un point que l'entraîneur ne partage pas, il pense qu'il est impartial avec tout le monde, en insistant sur la discipline qui demeure son cheval de bataille pour réussir sa mission : «Il n'y a pas de deux poids deux mesures, les joueurs sont tous sur le même pied d'égalité. Pour les cas de Zmit et Bettoumi, je les ai averti maintes fois, que le va-et-vient risque de leur coûter cher, car la récupération fait partie de l'entraînement. Un joueur qui fait régulièrement plus de 1.000 km, à la longue ça va l'user et par ricochet se répercuter sur son rendement.» D'autre part, Mansour Hadj a voulu mettre certaines choses au clair : « Il faut qu'on fasse la part des choses, il y a une différence entre un joueur qui demande une permission afin de s'absenter pour une raison précise, et un autre qui ne le fait pas. Donc, je suis serein et je suis juste avec tout le monde.» L. Brahim Reprise des entraînements aujourd'hui C'est aujourd'hui que les coéquipiers de Ouasti Zoubeir reprendront le chemin des entraînements, après deux jours de repos accordés par le coach. Ces deux jours ont permis aux joueurs de recharger leurs batteries, après le retour par route harassant de Tizi-Ouzou, alors que pour d'autres c'était une occasion de passer quelques jours auprès des leurs. Ainsi, c'est au stade de Saint-Eugène aux environs de 22h30 que l'équipe reprendra le chemin des entraînements, sous un éclairage qui laisse à désirer, au stade Fréha-Benyoucef.
Un match amical pour meubler la trêve A signaler que le championnat observera une mini-trêve, afin de permettre à l'EN de jouer son match capital face à la Zambie dans le cadre des éliminatoires jumelés de la CAN et la Coupe du monde. Ainsi, les Hamraoua seront contraints au repos et afin de meubler cette période creuse, il se pourrait bien que l'entraîneur organise un match amical avec une équipe de la région, pour non seulement préparer le match de Annaba, mais aussi permettre à certains joueurs qui ne bénéficient pas de beaucoup de temps de jeu d'avoir un match dans les jambes. En tout cas, la tenue d'un match amical n'est pas encore confirmée, elle se décidera à la fin de cette semaine. Alors que Benhamou est quasiment Hamraoui ,Mezaïr lui souhaite la bienvenue, mais avertit... On peut dire que la signature de Mohamed Benhamou au profit du MCO est quasi certaine. Une arrivée liée au joueur Mezaïr, qui pour certains ce serait une façon de le pousser vers la porte de sortie, alors que pour d'autres c'est une façon de le pousser d'aller au bout des ses efforts. En tout cas, avec sa prestation de premier ordre au stade du 1er-Novembre l'enfant de Tlemcen a placé la barre très haut, même s'il demeure toujours modeste. «Face à la JSK , je n'ai fait que mon boulot et rien d'autre. Si on me fait jouer c'est pour apporter ce plus à l'équipe et faire des arrêts décisifs», dit-il. En abordant la venue de Benhamou, l'ex-keeper international a tenu à saluer l'arrivée du Parisien au sein de l'équipe oranaise : «Je lui souhaite la bienvenue, car c'est un charmant garçon, que j'ai eu déjà l'occasion de rencontrer. La concurrence ne m'a jamais fait peur, au contraire c'est un bon stimulant pour le joueur qui se donne à fond pour être le meilleur. Avec Benhmou, c'est vraiment le cas de le dire ‘que le meilleur joue', car c'est le terrain qui tranchera entre nous.» Cela dit, Mezaïr tient à avertir qu'il est pour la concurrence, à condition qu'elle soit loyale. «Je suis pour la concurrence, c'est clair, mais il faudrait qu'elle soit saine, c'est-à-dire que le meilleur joue et ce n'est pas d'autres paramètres qui rentrent en jeu. Quel que soit le choix de l'entraîneur je le respecterai, surtout s'il est dicté par la raison. Mais dans le cas où j'apprends que l'alignement des gardiens est faite ailleurs, là je saurai quoi faire. Si je me sens indésirable, je prendrai mes cliques et mes claques au mercato et je m'en vais, c'est clair comme l'eau de roche», affirme Mezaïr. Ainsi, Mezaïr tient à ce qu'il ne soit pas lésé, car il sait bien qu'il a les qualités pour s'imposer d'autant plus que ses prestations plaident pour lui, sans oublier que le kop hamraoui est tout acquis à sa cause. En tout cas, la concurrence promet d'être acharnée entre les deux keppers. L. B.