Belkalem: «Il faudra oublier la France et tout donner contre l'Irak» Vainqueur de la France (4-1) dimanche, l'EN militaire affrontera aujourd'hui à 17h (heure algérienne) son homologue irakienne dans un match à élimination directe, elle sera face à un adversaire dont la plupart, si ce n'est tous les joueurs, sont issus de la sélection A. C'est dire la difficulté de la tâche qui attend «nos» militaires, appelés à sortir, encore une fois, le grand jeu pour passer cet écueil sans encombre. Le moral au beau fixe Il faut dire que les coéquipiers de Bereffane vont devoir aborder ce match le moral au beau fixe suite à la joie et la bonne humeur nées de la belle victoire face à la France (4-1) dimanche. Il a régné, en effet, une ambiance festive tout au long de la journée de lundi dans le camp de base de l'EN. Ce succès a fait prendre au groupe la mesure de son talent et devra le booster en perspective du match d'aujourd'hui, incontestablement l'un des plus compliqués, eu égard à la qualité de l'adversaire. L'Irak avec l'équipe première Comme nous l'avions déjà souligné lors de nos précédentes livraisons, la sélection irakienne, adversaire de l'Algérie cet après-midi, a participé à cette coupe du monde avec l'équipe première. C'est-à-dire que tous les joueurs sont issus des A. Autrement dit, aucun des joueurs sélectionnés n'est militaire. C'est aussi le cas du Koweït et de la Jordanie, ce qui a, un peu suscité quelques contestations en coulisses chez les autres participants. L'adversaire au crible Les joueurs de l'EN militaire sont descendus de leur petit nuage après une journée de festivités. Le groupe s'est vite remis dans le bain de la compétition avec, à l'ordre du jour, la préparation de ce quart de finale face à l'Irak. Depuis lundi, les joueurs se sont mis à dénicher des informations sur l'adversaire. Les coéquipiers de Belkalem voulaient surtout connaître la composante de l'adversaire, son parcours, ses forces et ses faiblesses, enfin tout ! L'Algérie dans la peau du favori Bien que l'Irak se soit présentée à l'épreuve avec l'équipe A, il n'en demeure pas moins que, sur le papier, nos amis irakiens placent l'Algérie dans la peau du favori. Et ce n'est pas, on vous assure, par sympathie, mais plus par la réputation que s'est forgée ce groupe durant ces deux participations. Les joueurs et les membres du staff technique de la sélection irakienne auraient souhaité éviter l'Algérie, champion du monde en titre, malgré leur parcours éloquent jusque-là : l'Irak n'a perdu aucun match ! L'absence d'El Ogbi inquiète En plus de l'absence de l'attaquant Ouhadda, blessé, la sélection militaire pourrait être contrainte de se passer des services du meneur de jeu, Hicham El Ogbi Belhadouche, injustement expulsé lors du dernier match face à la France. Le général-major Mokdad a introduit un recours, mais les chances de voir la suspension d'El Ogbi levée restent infimes. Ce qui suscite quand même quelques appréhensions dans le staff technique, compte tenu du poids de l'ex-Sétifien dans l'équipe. Mehdaoui mise sur la récupération Au regard du laps de temps très réduit, dont bénéficient les équipes qualifiées en quart de finale pour se reposer, le staff technique national n'a pas voulu trop appuyer sur le champignon. Abderrahmane Mehdaoui a beaucoup insisté auprès de ses joueurs sur la nécessité de bien récupérer des efforts consentis lors du match face à la France. Comme l'Algérie ne dispose que de quarante-huit heures pour récupérer et préparer son quart de finale, Mehdaoui a concocté un menu très allégé, fait de jeux et d'exercices tactiques avec ballon. -------------------------------------------------- Le général-major Mokdad tente de «récupérer» El Ogbi La joie de la qualification au quart de finale n'a pas été amplement savourée par le général-major Mokdad, très déçu par l'expulsion très sévère de Hicham El Ogbi Belhadouche. Le général-major a d'ailleurs demandé au chef de la délégation de déposer un recours dans la foulée au comité d'organisation dans l'espoir de voir la suspension du meneur de jeu levée, étant donné que la loi ne punit pas le salut militaire. Pour rappel, le milieu de terrain de l'Entente de Sétif a salué le général-major après son quatrième but, ce qui lui a valu d'être expulsé par l'arbitre qatari. Le règlement n'interdit pas le salut militaire Dans sa requête, l'Algérie a fait parler la réglementation. En effet, le code de la compétition est clair à ce sujet : "Tout salut est toléré pour peu qu'il ne soit pas politique, racial ou religieux". Ce qui veut dire que le salut militaire n'est pas interdit. L'Algérie a demandé dans sa requête, soit de lever la suspension d'El Ogbi, soit de suspendre l'arbitre qatari pour faute technique. L'arbitre qatari voulait aussi «la tête» de Belkalem L'arbitre a fait preuve d'une partialité déconcertante. En plus d'avoir expulsé El Ogbi injustement, ce referee a tenté d'en faire de même avec Belkalem, lequel a été averti gratuitement lors d'un accrochage entre Berchiche et un joueur français. A la base, c'est le défenseur du MCEE qui devait être averti. Mais il semblait clair que cet arbitre avait dans le collimateur les meilleurs éléments algériens. C'est ainsi qu'il a tout fait pour expulser aussi Belkalem. ---------------------------------------------------------- La représentation diplomatique française quitte le stade après le 4e but Les représentants de l'ambassade de France à Azerbaïdjan ne sont pas restés jusqu'à la fin du match Algérie-France. Ils se sont levés après le quatrième but d'El Ogbi et ont quitté la tribune officielle dans un geste dénué de sportivité. puisque la bienséance aurait voulu qu'ils terminent le match et saluent le vainqueur, d'autant que l'Algérie n'a pas volé sa victoire. Son carton rouge, l'arbitre qatari aurait dû le leur adresser à eux ! Harbit repart avec deux maillots de la sélection On vous comptait ici l'histoire du joueur français d'origine algérienne qui a refusé d'affronter l'Algérie lors du tour précédent. Ce jeune homme originaire de Draa El Mizan a été destinataire de deux maillots de l'EN, un en blanc et l'autre en vert, cadeau du général-major Mokdad qui a eu vent que le joueur espérait repartir en France avec un souvenir de l'Algérie. Il ainsi ordonné aux membres de la délégation de lui faire parvenir deux maillots de couleurs différentes. Un geste qui a beaucoup fait plaisir à notre compatriote dont la position de ne pas affronter l'Algérie est à saluer. Le général-major Mokdad très respecté Le général-major Mokdad Bouziane est très respecté ici en Azerbaïdjan. Le directeur du département des sports au ministère de la Défense a droit au salut militaire partout où il passe. De son côté, le général-major ne rate aucune réunion du comité d'organisation et ne se prive jamais de donner des conseils, des avis et des orientations à ses pairs. D'ailleurs, nos compatriotes résidents en Azerbaïdjan voient toutes les portes s'ouvrir devant eux à chaque fois qu'ils viennent au stade ou rendent visite à la délégation. Le Cameroun ou la Côte d'Ivoire en cas de qualification Dans le cas de la qualification de l'Algérie face à l'Irak, aujourd'hui (c'est tout le mal qu'on lui souhaite !), elle affrontera le Cameroun ou la Côte d'Ivoire en demi-finale. A noter que les quatre rencontres de ces quarts de finale se joueront toutes à la même heure. Mehdaoui a supervisé l'Irak Abderrahmane Mehdaoui et ses deux assistants n'ont pas raté Azerbaïdjan-Irak. Le staff technique des «Verts» est allé superviser l'Irak, adversaire de l'Algérie, ce soir. Bien que cette rencontre ne peut en aucun cas constituer une référence étant donné que l'Irak était déjà qualifié avant ce match, le staff technique a prévu une autre séance de visionnage vidéo ce matin, pour exposer dans le détail les points forts et les faiblesses de l'adversaire aux joueurs. Mehdaoui : «El Ogbi va nous manquer, mais on a des solutions de rechange» «Je pense que la victoire face à la France va faire beaucoup de bien aux joueurs, surtout psychologiquement. Les joueurs vont devoir à présent prendre la mesure de leurs capacités. Mais cela ne veut nullement dire qu'il va falloir dormir sur nos lauriers. Bien au contraire, il va falloir redoubler d'efforts car nous entrons dans une phase où la moindre erreur peut nous coûter cher. Je regrette beaucoup de ne pas pouvoir compter sur El Ogbi. C'est un élément très important. Il va sans aucun doute nous manquer, mais on a des solutions de rechange.» ------------------------------------------------------- Belkalem: «Il faudra oublier la France et tout donner contre l'Irak» Par son expérience internationale et son comportement exemplaire, Essaïd Belkalem joue un grand rôle au sein de la sélection nationale militaire. Il parle beaucoup avec ses coéquipiers et en fait de même avec le sélectionneur, ce qui démontre que ce joueur est une véritable perle. Vous n'avez pas eu le temps de savourer votre qualification aux quarts de finale que, déjà, le match face à l'Irak arrive... C'est vrai. Au lendemain de notre victoire face à la France, nous nous sommes mis à penser au quart de finale face à l'Irak. Comme vous le savez, il s'agira d'un match à élimination directe où tout faux pas est interdit. Il faudra donc bien entrer dans le match et le jouer à fond car nous tenons vraiment à aller au bout dans cette compétition. Nous avons remarqué que vous avez tout fait pour marquer contre la France, mais le ballon ne vous parvenait jamais au bon moment... Oui, je voulais marquer car l'adversaire n'était pas banal. Nous étions sous pression. Le plus important est que nous avons gagné et nous sommes qualifiés pour le quart de finale, procurant de la joie au peuple algérien quelques jours après la célébration de la Fête de l'Indépendance. La responsabilité était lourde sur nos épaules, mais nous avons réussi, el hamdoullah. En toute franchise, craignez-vous une décompression de l'équipe après cette victoire éclatante contre la France ? Je ne le pense pas car nous sommes conscients que nous sommes venus ici pour un objectif précis : aller le plus loin possible dans cette Coupe du monde militaire. Nous avons consenti beaucoup de sacrifices et il n'est pas question pour nous de nous arrêter à ce tour. Nous ferons le maximum pour passer l'écueil de l'Irak et aller en demi-finale. Vous avez toujours dit que vous ne redoutiez pas l'adversaire autant que vous redoutiez la réaction de votre équipe. Est-ce le cas aujourd'hui ? Oui car nous possédons un bon groupe et une grande entente règne parmi nous et notre seul problème est de pécher parfois par facilité et c'est là qu'il y a des craintes à nourrir. Sinon, sur un plan purement technique, nous ne craignons aucun adversaire. Il faudra juste savoir comment gérer nos efforts. La présence du général-major Mokdad à vos côtés depuis vendredi dernier a-t-elle accentué votre motivation ? Naturellement ! La présence du général-major est très réconfortante. Il mange avec nous, il nous accompagne partout, il veille au grain... De notre côté, nous essayerons de répondre toujours à ses attentes afin de donner de la joie au peuple algérien car il le mérite. Je lui rends un hommage particulier.