L'EN s'est déplacée au Caire presque dans l'anonymat Egypte 1 - Algérie 0 20/03/1964 Le Caire Match amical Arbitre Admi (Italie) But : Riad (32' ) Egypte : Roby, Mostafa, Badaoui, Aburgeila, Kotb, Sherbini, Shalem, Riad, Toha, Shazli, Hassen. Algérie : Boubekeur, Defnoun, Zitouni Mustapha, Zitoun, Ahmed-Arab, Soukhane Mohamed, Zefzef, Mekhloufi, Lalmas, Soukhane Abderhmane, Amara Said Entraîneur : Khabatou ----------------- Egypte 2 – Algérie 2 22/03/1964 Alexandrie Match amical Arbitre : Kholi (Egypte) Buts : Lalmas (37'), Mekhloufi (65') – Azzedine (35') – Chazli (79') Egypte : Derouache, Tebakh, Cherbini, Asnaoui, Kotb, Badawi (Chaheen), Abdul, Fatah, Riadh, Chazli, Farouk. Algérie : Boubekeur, Metrah, Zitouni Mustapha, Ahmed-Arab, Zitoun, Soukhane Mohamed, Mekhloufi, Defnoun, Soukhane Abderrahmane, Lalmas, Amara Entraîneur : Khabatou. L'EN s'est déplacée au Caire presque dans l'anonymat Après les deux matchs disputés en Algérie au stade des Annasers (20-Août) et au stade Ahmed-Zabana, le deux autres que nous allons tenter d'évoquer cette fois se sont disputés en Egypte. Le premier au Caire, le second à Alexandrie. Il faut avouer que ce n'est pas facile de trouver les principaux acteurs de ces deux rencontres (20 et 22 mars 1964). Ces rencontres se sont déroulées dans un cadre amical. Il n'y avait pas encore des matchs entre les deux équipes comptant pour des éliminatoires de la Coupe d'Afrique. Mais les joueurs du FLN de l'époque ont, depuis le fameux appel de 1958, répondu à chaque fois présent. ----------------- Soukhane : «Bon gré mal gré, on répondait à l'appel de l'équipe nationale» Mohamed Soukhane évoluait dans le temps dans le championnat professionnel français. Il faisait partie de l'effectif du Havre Athléctic Club. Se rappelle-t-il de cette rencontre amicale que les professionnels avaient jouée face à l'Egypte ? «Vous me citez une rencontre qui s'est disputée dans les années 1960. Cela fait quand même plus de quarante ans. Il est très difficile de revenir en arrière pour parler d'un match aussi loin. Je me souviens que lorsqu'on nous faisait appel, on ne se posait pas trop de questions. On prenait aussitôt la route vers le pays. Même le club auquel nous appartenions ne pouvait pas nous refuser de répondre à la convocation de l'équipe nationale. On y venait bla yemahoum», dit-il. * «A Alexandrie, je ne voulais pas jouer, je me suis blessé» Mohamed Soukhane a pris part aux deux matchs qui s'étaient disputés au Caire et à Alexandrie. Il a fait partie de l'effectif qui avait joué les matchs rentrant dans le cadre de la commémoration de la première fête de l'Indépendance. «On avait joué en 1963 deux rencontres face à l'Egypte, elles s'étaient soldées par un score de parité. A Oran, on avait terminé sur un score de 2 à 2, et à Alger par un but partout. Je me rappelle de ce match contre l'Egypte à Alexandrie, le deuxième après celui disputé au Caire. Je n'ai pas pu aller au terme de la partie, parce que j'avais contracté une déchirure musculaire.» Mohamed Soukhane nous expliquera que lors de la deuxième manche face aux Egyptiens, il avait demandé à être dispensé car il ne se sentait pas en bonne forme physique. «J'ai dû contracter cette déchirure musculaire probablement à cause de la fatigue. J'avais demandé au docteur Maouche (le président de la FAF de l'époque, aujourd'hui décédé) de m'épargner de ce match car je ne me sentais pas bien. Il m'avait répondu que l'équipe nationale avait besoin de mes services. Je n'ai pas pu refuser, bien évidemment.» Mouloud B. Cela s'est passé ce jour-là * La presse de l'époque n'avait pas couvert l'événement Quelques journaux paraissant en langue française existaient à cette époque. Parmi les quotidiens qu'on a pu consulter, Le Peuple en langue française. Ce n'est que plus tard que les responsables politiques de l'époque décidèrent de le transformer en quotidien en langue nationale. Il y avait aussi Alger Républicain. Ces deux titres ne consacrèrent que de courtes brèves à ses rencontres sportives. Ce dernier s'étant excusé auprès de ses lecteurs du manque d'information concernant le déplacement de l'équipe nationale en Egypte à cause de l'absence de moyens, se contentant d'un encadré en page sportive. Le Peuple n'envoya pas non plus de journalistes. Il y avait durant cette période un événement politique en Algérie, jugé sans doute très (ou plus) important : la visite du président guinéen Sekou Touré. Une visite de quelques jours à laquelle la presse consacrera une couverture de plusieurs pages. * Sekou Touré immobilisait la capitale On lisait dans la presse de l'époque qu'un arrêt de travail était prévu lors du passage du Président guinéen dans la capitale. Certainement lors de sa conduite de l'aéroport vers le lieu de sa résidence. Il faut se rappeler que durant la période du premier Président de l'Algérie indépendante, et même à l'époque de Boumediène, du primaire au lycée les élèves s'agglutinaient au bord des trottoirs lors des visites des chefs d'état pour applaudir le passage des cortèges présidentiels. Le voyage du président Sekou Touré, quant à lui, ne s'arrêtait pas en Algérie puisque le Président guinéen se dirigeait par la suite en Allemagne. Avant son départ il avait, en compagnie de président Ben Bella, qui aimait à s'habiller en veste à col Mao, l'usine Berliet, aujourd'hui Sonacome. Cette visite rentrait probablement dans le cadre de vente de poids lourds à la Guinée.