La SONATRACH compte bien donner un coup de pied dans la fourmilière et se dépouiller des pratiques frauduleuses qui ont entaché son activité. Ainsi, la compagnie pétrolière aurait décidé d'enquêter à travers la direction centrale de l'audit, au niveau de plusieurs de ses filiales dont Naftogaz dont le directeur général a été limogé, l'Institut Algérien du Pétrole de Boumerdès, l'ENAFOR et Entreprise Nationale de Services Pétroliers. Les enquêtes concernent notamment les emplois fictifs dans les filiales du groupe Sonatrach et les marchés de gré à gré qui étaient conclus avec la bénédiction des responsables. Aussi, suite à une plainte déposée par le groupe Arcelor-Mittal une enquête a été ouverte au sein de l'Entreprise Nationale de Géophysique ENAGEO par la direction de l'audit interne du groupe SONATRACH. Le géant de l'acier a été exclu d'un appel d'offres, bien qu'il s'estime prioritaire pour obtenir le marché conformément aux avantages qu'accorde la règlementation des marchés publics aux entreprises algériennes ou de droit algérien. Le marché avait alors été attribué à une entreprise italienne et sans respect de la législation en vigueur. Cette enquête lève déjà le voile sur des pratiques illégales dans la passation de marchés. Un ancien responsable au service des ressources humaines et un responsable de la logistique à l'ENAGEO, seraient impliqués dans la passation illégale de marchés avec des entreprises étrangères activant dans le sud algérien.