L'état actuel et les perspectives techniques des énergies renouvelables ont été analysés par le ministère de l'Energie, sur le plan scientifique et technique. Et dans quelques semaines, un «ambitieux» programme de développement des énergies renouvelables s'étalant sur 20 ans, a annoncé, avant-hier, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi. Ce plan devant augmenter considérablement la production de l'électricité à partir de ces énergies alternatives, ponctue d'une part le rôle potentiel des énergies renouvelables dans la politique énergétique, et, d'autre part, les perspectives de développement de chacune d'entre elles, sur la base d'enquêtes conduites par les rapporteurs, apprend-on. «Dans quelques semaines nous allons présenter au gouvernement un plan de développement des énergies nouvelles et renouvelables, (...) c'est un programme extrêmement ambitieux en matière d'énergies solaire, éolienne et de géothermique», a déclaré le ministre lors d'une cérémonie dédiée au code d'éthique des sociétés du groupe de Sonelgaz. Dimanche dernier, le président de la République Abdelaziz Bouteflika, a ordonné au gouvernement de présenter en Conseil des ministres, dans le courant de l'année 2011, un véritable plan national de développement des énergies nouvelles et renouvelables. Concernant les détails de ce plan, le ministre s'est limité à dire qu'il devrait aboutir à la production d'ici 20 ans à partir des énergies renouvelables des mêmes quantités d'électricité produites actuellement à partir du gaz naturel. S'étalant sur 20 ans, ce programme sera scindé en trois étapes, dont une première période d'essai de trois ans, destinée à identifier les technologies en matière des énergies renouvelables qui s'adaptent le mieux aux conditions climatiques de l'Algérie, a poursuivi le ministre. Le programme prévoit également la conception et la réalisation des équipements liés à cette industrie. Cette mission a été confiée au groupe Sonelgaz qui sera désormais, chargé de promouvoir la fabrication de ces équipements. «C'est un énorme programme, c'est un énorme défi, le gouvernement sera là pour accompagner et aider les opérateurs dans sa mise en œuvre», a-t-il promis. Pour les perspectives de ce programme, le ministre n'a pas écarté la possibilité d'exporter ces énergies, si l'Algérie arrive à maîtriser la technologie et si l'Europe se montre prête à ouvrir son marché d'électricité, a-t-il signalé. Dans ce chapitre, l'Algérie va aussi se lancer avec ses propres moyens ou en partenariat dans production des turbines à gaz, a annoncé le ministre en marge de cette cérémonie. L'appel à manifestation d'intérêt pour la fabrication en Algérie de turbines à gaz, sera lancé le 14 décembre prochain, a pour sa part confirmé le PDG de Sonelgaz, Nourredine Boutarfa. En finir avec les coupures d'électricité Le ministre est revenu sur les problèmes de distribution de l'électricité en affirmant que des actions seront prises pour satisfaire les citoyens en matière de fourniture en cette énergie. Le ministre a instruit les responsables du groupe Sonelgaz, présents à cette cérémonie, de se fixer comme objectif d'arriver à concevoir et à réaliser des centrales électriques par des entreprises nationales. Sur un autre volet, le ministre a reconnu le retard accusé dans le développement de la pétrochimie, indiquant que cette activité constitue un pôle de développement considérable qui sera développé. Rappelant l'objectif que s'est assigné le secteur en matière d'intensification des efforts d'exploration des hydrocarbures, M. Yousfi a indiqué qu'il visait à sécuriser le pays en énergie pour les 50 prochaines années.