Les financements accordés par les banques jusqu'à fin 2010 ont atteint 3.200 milliards de DA (soit environ l'équivalent de 32 milliards d'euros), dont près 2.900 milliards de DA accordés aux petites et moyennes entreprises, a révélé M. Abderrahmane Benkhalfa, délégué général de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF). « Le montant global de financement accordé par les banques a été en 2010 de l'ordre de 3.200 milliards de DA dont 2.900 milliards à près de 250.000 PME-PMI et micro-entreprises avec un rythme d'évolution de 16% », a expliqué M. Benkhalfa sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale. Avec l'instruction présidentielle de renforcer le secteur par la création de 200.000 nouvelles PME, « il y a beaucoup à faire en terme d'accompagnement de ces entreprises et celles déjà existantes à un niveau de compétitivité qui confirmera leur bancabilité », a-t-il souligné. Cet accompagnement a déjà été entamé par les « banques qui procèdent actuellement au développement, à un rythme important, du marché du leasing », dira-t-il, relevant aussi l'émergence de sociétés à capital risque, les financements par capitaux propres, l'investissement ainsi que celui de l'exploitation. Ce banquier a également plaidé pour moderniser les outils de financement, réhabiliter la gouvernance du réseau des banques publiques ainsi que la répartition des risques et des coûts entre les établissements de financement et les autres acteurs, a-t-il expliqué. Abordant le développement des moyens de paiement, M. Benkhalfa souligne que l'infrastructure bancaire en place est en mesure de traiter entre 40 et 50 millions de chèques interbancaires en quelques jours, ce qui représente entre 300 et 400 milliards de DA qui passent quotidiennement dans le système d'un bout à l'autre du pays. Pour réduire le recours au paiement cash, l'infrastructure permet actuellement de doubler le nombre de chèques traités, souligne le même responsable, ajoutant qu'il existe 1.500 points sur le territoire national dotés de moyens de contrôle des soldes. L'utilisation du cash devrait à terme être exclusivement consacrée aux ménages, aux particuliers et aux salariés ; quand aux grands opérateurs, ils devront utiliser les chèques pour régler les gros montants, selon le délégué de l'ABEF.