Deux individus, B. Mohamed et B. Abderahmane, ont été condamnés, mardi soir, par le tribunal criminel près la Cour de Boumerdes, respectivement, à la peine capitale et à la perpétuité pour «homicide volontaire avec préméditation et guet apens et dissimulation et mutilation d'un cadavre». Dans cette même affaire, deux autres individus, B. Abdelkrim et R. Aïssa, ont écopé de 3 ans de prison ferme chacun pour «non assistance à personne en danger», au moment où un autre (K. Ahmed) a bénéficié de la relaxe. Selon les faits rapportés au cours d'une audience de plus de 8 heures, cette affaire remonte à novembre 2006, quand des citoyens de la localité de Hammadi ont informé la Police de l'existence d'un cadavre jeté près d'un cours d'eau de la région de Ben Hamza. Sur place, les éléments de la police judiciaire relevèrent que le cadavre a été profondément mutilé à l'aide d'un outil tranchant et avait été jeté à proximité d'un local de vente de pièces détachées appartenant à un certain B. Abderahmane, dont la fouille conduisit à la découverte de traces de sang. Les investigations ont également conduit à l'identification du cadavre comme étant celui d'un certain D. Rachid, garde communal de son état. Une fois arrêté, le nommé B. Abderhamane avoua que le meurtre a eu lieu dans son garage lors d'une soirée «arrosée» à laquelle ont participé la victime et l'ensemble des prévenus impliqués dans cette affaire. Les témoignages des autres mis en cause révélèrent que la victime a reçu plusieurs coups de couteau de la part du nommé B. Mohamed, suite à l'éclatement d'une dispute entre eux, à propos du frère (terroriste) de ce dernier abattu par les forces de sécurité en 1996 à Lakhdaria (Bouira). Les prévenus ont rejeté les griefs retenus contre eux lors de l'audience, au moment où le parquet a requis la peine maximale contre les deux premiers, et 15 ans de réclusion contre le reste des mis en cause.