La Libye a annoncé la fermeture de ses frontières avec ses quatre voisins du sud, en raison de la détérioration de la sécurité dans le sud, décrété «zone militaire fermée», a-t-on indiqué de source officielle. L'Assemblée nationale, plus haute autorité politique du pays, a décidé «la fermeture temporaire des frontières terrestres libyennes avec le Tchad, le Niger, le Soudan et l'Algérie jusqu'à l'organisation» de la circulation des biens et des personnes avec ces pays, selon le texte de la décision publié par l'agence libyenne Lana. «Les régions de Ghadames, Ghat, Obari, al-Chati, Sebha, Mourzouk et Koufra dans le sud libyen sont considérées comme des zones d'opérations militaires fermées, régies par les lois d'exception en la matière», a précisé le texte émanant de l'assemblée élue libyenne. Sur le terrain, les événements justifient pleinement cette décision en raison de l'agravation de la situation sécuritaire. En affet, celleci a amené les autorités à opter pour cette décision et pour preuve les groupes armée ont pris d'assaut à «la roquette RPG» la direction de la police à Benghazi, dans l'Est de la Libye, où quatre policiers ont perdu la vie et trois autres ont été blessés dimanche. En outre, trois membres de l'armée nationale libyenne ont été tués et neuf autres blessés lors d'une embuscade tendu par des individus armée samedi soir dans la ville de Bani Walid. Un autre groupe armé a lancé une attaque contre une patrouille du Comité suprême de sécurité (CSS), chargé du maintien de la sécurité dans le district de Dahra, situé à 180 km au sud-est de Tripoli. La tournée concluante Cette décision est en fait intervenue âpres une tournée effectuée par le Premier ministre libyen, Ali Zidane dans les pays concernés. Au delà de «la consolidation des valeurs de nationalisme et d'arabité que la Révolution algérienne» a appris aux libyens, selon les propos du chef du gouvernement, M. Ali Zidane, en visite officielle en Algérie, lundi dernier, il avait souligné devant la presse que l'Algérie et la Libye «ont convenu de plusieurs initiatives dans le domaine de la coopération sécuritaire qui seront lancées en janvier 2013» de par la «convergence» de vues entre les deux parties sur «la plupart des questions»et notamment sécuritaire, avait apprécié le responsable libyen de l'exécutif. Jeudi, à Khartoum, le Premier ministre libyen avait souhaité la tenue d'un sommet régional «afin de sécuriser les frontières contre les terroristes». «Nous voulons avoir un sommet en Libye avec le Niger, le Mali, le Tchad et le Soudan pour parvenir à un accord en vue de sécuriser les frontières», a déclaré le chef du gouvernement libyen après s'être entretenu avec le président soudanais Omar el-Béchir. M. Zidan était au Soudan jeudi après s'être rendu la veille au Niger où les autorités nigériennes et libyennes ont décidé de renforcer leur coopération militaire, en vue de la sécurisation des frontières terrestres entre les deux pays. Au terme de cette escale de Niamey, le chef du gouvernement libyen, M.Ali Zidane a au nom des deux pays exprimé leur volonté commune de contrôler et de sécuriser les frontières communes par des patrouilles coordonnées conformément à la convention des Nations unies sur la lutte contre la criminalité transfrontalière organisée.