L'exécution de l'ancien président irakien Saddam Hussein, pendu le 30 décembre dernier à l'aube, à Baghdad, a donné lieu à un florilège de commentaires dans la presse arabe et internationale. L'événement a aussi provoqué des réactions des pays au Moyen-Orient, en Afrique, en Europe. Ainsi le gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela n'est pas resté indifférent à cet acte. Ce dernier condamne catégoriquement l'exécution à laquelle été soumis l'ex-président d'Irak, Saddam Hussein et "ne doute pas à qualifier ce fait répudiable de crime politique produit de l'illégitime occupation étrangère en cette nation arabe sœur". Dans un communiqué de presse envoyé à notre rédaction le gouvernement vénézuélien estime que "l'assassinat de Saddam Hussein fut la culmination d'un jugement truqué dans des tribunaux imposés par les troupes envahissantes, dirigées par l'armée des Etats-Unis d'Amérique". "On a nié le droit à un procès juste au président destitué et ultérieurement exécuté, ses avocats ont souffert la persécution, les menaces et les attentats et les violations commises contre eux ont mis à découvert la combine orchestrée pour finalement légaliser ce crime qui bouleverse, aujourd'hui, la dignité des peuples du monde, particulièrement celle du peuple arabe" lit-on dans ce document. Toutefois, la République bolivarienne du Venezuela refuse, pour des raisons de principes, l'application de la peine de mort ; en plus, elle refuse de valider qu'une ou plusieurs puissances, avec l'appui d'autres pays, "s'attribuent le droit d'usurper le rôle que doit accomplir l'Organisation des Nations unies et imposer des décisions destinées à priver de la liberté et de la vie un mandataire destitué par des troupes envahissantes".Pour argumenter les propos, le gouvernement vénézuélien accentue sur le fait qu'on a accusé l'ex-président d'Irak de la mort de quelque 150 personnes et pour cela il a été pendu. Mais l'occupation militaire du territoire irakien, ordonnée par le président des Etats-Unis, George W. Bush, a occasionné la mort de dizaines de milliers de citoyens de ce pays et plus de trois 3 000 soldats nord-américains et autour de 20 000 blessés de guerre."Un jour, les responsables de ces milliers d'assassinats et de ces graves violations des droits de l'homme répondront devant la justice internationale", souligne-t-on dans ce communiqué. Le Venezuela ratifie son exigence à la cessation de l'occupation illégale à laquelle est soumis l'Irak et lance un appel à l'Organisation des Nations unies pour que cette dernière "entreprenne des démarches qui conduisent au rétablissement de la souveraineté de cette nation et à enquêter sur les innombrables violations des droits de l'homme qui ont été commises au nom d'une hypocrite lutte contre le terrorisme". Rappelons que Saddam Hussein, a été condamné à mort par pendaison pour l'exécution de 148 villageois chiites dans les années 80 ; il a été inhumé dans la nuit de samedi à dimanche dans son village natal d'Aoudja, dans le nord de l'Irak.