Voulant éviter les erreurs des années précédentes, le gouvernement a opté pour une nouvelle démarche visant la régulation d'un marché des produits de large consommation, souffrant depuis des années d'une totale anarchie. Ainsi, un nouveau système de régulation des produits de large consommation (SYRPLAC) vient d'être mis sur pied, récemment, par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. L'objectif est bel est bien d'essayer de maintenir les revenus des agriculteurs à un niveau raisonnable afin de les encourager à produire la prochaine saison, et d'éviter ainsi le retour de la spéculation. Lancé il y a à peine un mois SYRPLAC semble bien porter ses fruits. En effet, la quantité de pommes de terre qui a été stockée en Algérie en un mois est estimée à plus de 100 000 tonnes. Cette opération de stockage permanent de la pomme de terre s'inscrit dans le cadre de la nouvelle politique initiée cette année par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural concernant la récolte agricole des produits de large consommation en Algérie. Autrement dit, le nouveau système de régulation des produits de large consommation (SYRPLAC) commence déjà à donner des résultats encourageants. Ainsi, l'excédent de pomme de terre de l'Algérie pourrait être exporté vers l'Union européenne en 2009, selon le ministère de l'Agriculture. Il est à noter que près de 150 000 tonnes devraient être stockées par des opérateurs privés, publics ou institutionnels qui seront mobilisés pour la circonstance. Cette quantité sera mise sur le marché en cas de tension sur ce produit agricole. Pour rappel, l'année dernière le prix de ce tubercule avait atteint les sommets, notamment en période de soudure (période qui sépare la fin de la consommation de la récolte de l'année précédente et l'épuisement des réserves) au point où le gouvernement avait autorisé l'importation de 100 000 t de pommes de terre avec toute la polémique qui s'en est suivie sur la qualité de la marchandise importée. Le communiqué du ministère de l'Agriculture précise que le prix de référence d'intervention a été fixé à 20 DA/kg. L'opération est ouverte à toutes les entreprises spécialisées dans le domaine, qu'elles soient du secteur privé ou public. Elles devront s'adresser aux directions des services agricoles pour retirer les spécimens d'engagement, de contrats et le cahier des charges et obtenir toutes les informations utiles. «On va aussi stocker une partie et si les prix augmentent sur le marché, on va intervenir avec», a indiqué le ministre, en poursuivant «on va faire un suivi quotidien des fluctuations au niveau du marché et de la production. Les prix ont baissé chez les producteurs dont l'activité est menacée. «On ne veut pas connaître ce que l'on a vécu l'année dernière», a fait valoir M. Benaïssa, tout en faisant savoir que d'autres mesures sont en cours de maturation pour soutenir les éleveurs qui sont en difficulté en raison, entre autres, de la cherté de l'aliment du bétail. A signaler que les exploitants agricoles ont bien accueilli ce dispositif. En attendant que l'opération de récolte et de stockage touche d'autres produits, il est préférable donc que les opérateurs producteurs accélèrent la cadence, et tentent tout de même de faire le mieux possible, afin d'éviter de tomber dans les erreurs des années précédente. Cela dit, il faut penser à travailler davantage en conjuguant les efforts dans l'intérêt de l'agriculteur, du citoyen en premier, et du marché national en générale.