La Chine, l'Inde et quelques nations du Golfe du Moyen-Orient financent un nombre record de projets d'infrastructures en Afrique subsaharienneLes investissements réalisés en Afrique par les pays émergents comme la Chine, l'Inde et certains pays du Golfe, sont passés de moins d'un milliard de dollars avant 2004 à 5 milliards de dollars en 2007, indique la Banque mondiale dans un rapport publié sur son site internet. Motivés par une croissance économique solide, un meilleur climat commercial dans cette région et une demande croissante en matière de pétrole et autres denrées, de nouveaux partenariats d'infrastructure se développent rapidement, selon la même source.Aujourd'hui, les engagements de la Chine en matière d'infrastructures en Afrique permettent de répondre à l'important déficit d'infrastructures sur le continent, bien qu'il y ait encore d'importants défis à relever, a déclaré Obiageli Katryn Ezekwesili, vice-président de la BM pour la région Afrique. Quelque 35 pays africains ont reçu des financements chinois en matière d'infrastructures, et le montant de nombreux projets s'élève à près de 50 millions chacun, précise la BM.Après la Chine qui arrive en tête des investisseurs, d'autres pays émergents sont intervenus ces dernières années comme l'Inde qui a engagé 2,6 milliards de dollars depuis 2003, notamment au Nigeria.Pour leur part, les pays pétroliers du Golfe et des bailleurs de fonds arabes, ont joué un rôle substantiel dans les infrastructures en Afrique, en engageant une moyenne de 500 millions de dollars chaque année depuis ces sept dernières années.Le Marché commun d'Afrique de l'Est et australe (Comesa), en association avec le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad), travaille sur un vaste projet pour résoudre les problèmes d'infrastructure dans divers secteurs économiques en Afrique.Le COMESA avait pris en compte la rapide expansion économique du continent ce qui allait de paire avec le développement des infrastructures. Les fonds sont en train d'être rassemblés grâce aux donateurs pour assurer le succès de ce projet de développement. Le Comesa travaille étroitement avec le secrétariat du Nepad pour que le problème des infrastructures soit immédiatement traité en Afrique. L'accent a été mis sur le développement des routes, des chemins de fer et des infrastructures énergétiques dans plusieurs pays africains. Le but est d'intégrer les nouveaux projets aux infrastructures déjà présentes dans certains secteurs pour garantir que le processus de développement bénéficie des infrastructures qui lui sont nécessaires. A noter, dans ce contexte, que le Comesa a déjà lancé le développement d'infrastructures dans les zones frontières de ses 14 pays membres pour améliorer le commerce intra-régional.