Le secteur de l'hydraulique a connu un essor remarquable ces quatre dernières années dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj, notamment en matière de réalisation d'infrastructures permettant l'augmentation du taux de raccordement des populations au réseau d'alimentation en eau potable. Les responsables de ce secteur estiment que "tous les efforts ont été orientés vers la satisfaction des besoins en eau potable de la population dans les villes et dans les zones les plus reculées, tout en développant le réseau d'assainissement à travers la wilaya", a indiqué le directeur local du secteur. Les ressources en eau mobilisées sont évaluées à 103,93 Hm3/an, dont plus de 60% proviennent des nappes phréatiques. Les potentialités en eaux superficielles sont estimées à 300 Hm3 dont seul 39,2 Hm3 sont réellement mobilisées. 36 Hm3 sont emmagasinés par le barrage de Ain Zada et 3,2 Hm3 par le biais des retenues collinaires, a-t-on expliqué. Par ailleurs, 9,4 Hm3 sont destinés à l'alimentation en eau potable (AEP) de la commune de Bordj Bou Arreridj qui compte à elle seule le quart de la population de la wilaya. 39,2 Hm3 sont mobilisé des eaux souterraines pour l'AEP, souligne-t-on. Néanmoins, dira-t-on, l'évaluation des zones aquifères et leurs potentialités restent conditionnées par la réalisation d'études d'hydrogéologie, notamment dans les régions nord comme la daïra d'El Djaafra et de Zemmoura et à l'ouest (Mansourah). Aussi, le capital "Eau" de la wilaya des Biban est évalué par les ressources souterraines à 64,73 Hm3 et les ressources superficielles à 39,2Hm3, soit un total de 103,93Hm3. La situation de l'AEP s'est améliorée sensiblement grâce au stockage accumulé par le barrage de Ain Zada durant les années précédentes et la réexploitation de certains forages délaissés, ainsi que la réhabilitation de leurs réseaux de transfert vers les villes, ont souligné les responsables du secteur de l'hydraulique. L'eau est orientée en priorité à l'usage domestique et dans une moindre mesure à l'industrie. Par contre, selon les services de l'hydraulique, l'irrigation reste marginalisée en raison de la méconnaissance des besoins de l'agriculture. Le taux de satisfaction global de la wilaya en matière d'équipements-stockage est de l'ordre de 109%. Cependant, au niveau de quelques communes comme Bordj Ghedir, El Euch, Ouled Sidi Brahim et El Achir, les taux de satisfaction sont en deçà de la moyenne et nécessitent la réalisation d'autres ouvrages. Aussi, à l'exception du chef-lieu de la wilaya dont les capacités de stockage en eau avoisinent les 35% du total de la wilaya, la répartition spatiale des ouvrages de stockage ne révèle pas de différences notables entre les communes, mis à part les communes citées, a expliqué le directeur de l'hydraulique. Evaluée à 123 litres/jour par habitant, la dotation de la wilaya de Bordj Bou Arreridj reste cependant, a indiqué ce responsable, loin de la norme nationale fixée à 150 litres/jour/habitant. "Le déficit global enregistré au niveau de la wilaya représente 18 %, soit une satisfaction de 82 % des besoins de la population en eau potable". Les communes les plus défavorisées en dotation en eau potable sont Ouled Dahmane (20%), Hasnaoua (41%) et Sidi Embarek (41%), alors que les communes les mieux dotées se situent dans les zones Est et Sud-Est de la wilaya, c'est-à-dire les zones des aquifères "Hodna " et des Hauts plateaux telles Ghilassa (161%), Bordj Ghedir (144%), Tixter (140%) et Ouled Brahem (136%). Toutefois, a noté le responsable du secteur, le plus fort taux de satisfaction est enregistré au niveau de la commune de l'extrême nord de la wilaya, à savoir El Main, avec un taux de satisfaction de l'ordre de 192%. Cette commune se situe sur une formation alluvionnaire, lieu de croisement de trois grands oueds : Bousselam, M'hadjar et El Main. Selon, les rapports relatifs à ce secteur, l'assainissement est devenu une préoccupation au même niveau que l'AEP. Cette préoccupation exprimée par les communes et les citoyens face au problème posé par le rejet des eaux usées s'inscrit dans de cadre de la lutte contre la pollution de l'environnement, des rivières et des nappes phréatiques.