L'Algérie est à l'abri des effets de la crise financière internationale. L'assurance émane du ministre des finances, Karim Djoudi, invité hier de la radio chaîne III. Pour lui, " l'Algérie ne risque rien et des dispositions ont été prises dans ce sens ".Karim Djoudi a mis en avant les meures mises en place par le gouvernement. En premier, " la baisse conséquente du taux de l'endettement externe de l'Algérie qui ne représente aujourd'hui que 600 millions de dollars alors que la dette interne est de 670 millions de dollars, cela a permit à l'Algérie de ne pas subir les conséquences néfastes de cette crise ". D'autres décisions, pour le moins importantes ont été prises notamment le refus par le gouvernement de la " convertibilité du dinar qui est une décision politique qui a permit un certain équilibre en plus du rejet de créer de fond souverains " a déclaré le ministre des finances. Ce dernier a également évoqué la gestion des réserves de change qui s'est faite " sur des actifs de l'Etat ". Une gestion qui a, certes assuré " une rémunération moindre mais avec tout de même une garantie ". Au plan interne, explique le premier argentier du pays, la création du fond de régulation des recettes est un moyen de protection. " Ce fond qui représente 40% du PIB, nous permet d'avoir une visibilité en matière de financement à moyen terme ". La place bancaire est également à l'abri et Karim Djoudi de souligner que les " banques sont assainies ". Mieux encore, il affirme que les banques aujourd'hui " gagnent de l'argent et leurs résultats sont positifs et leurs fonds propres ont été augmentés de 20 milliards de dinars pour financer l'économie, les actifs réévalués de 30 milliards de dinars et sur plusieurs exercices, les banques ont été dotées de 50 milliards de dinars ". Les banques sont de plus en plus actives et leur rôle croît. Selon Karim Djoudi, " les grands projets sont à présent pris en charge par nos banques évitant ainsi le recours à un financement extérieur sources d'endettement ".Le résultat est probant puisqu'en " 2007 les banques ont accru leur retour sur capital de 25% alors qu'il n'était que de 3% ". Par ailleurs, le ministre des finances a tenu à préciser que le risque de voir nos banques subir les conséquences de la crise des subprimes apparues aux Etats Unis est totalement écarté. Il l'explique par le fait que " les banques algériennes n'activent pas en tant que banques d'affaires sur les marchés internationaux comme c'est le cas aux Etats-Unis". Abordant, les conséquences de la chute des prix du baril de pétrole, Karim Djoudi a indiqué que " la perte est compensée par la valorisation du dollar " qui reprend des couleurs ces derniers jours face à l'Euro. Pour lui, en tout cas, le marché de l'énergie est entré dans une phase marquée par la rareté du produit. " Cette situation garantit un prix rémunérateur " a affirmé le premier argentier du pays.