Malgré que la crise financière soit venue bien après que les sondages aient donné Obama favori, on ne peut pas exclure qu'à l'arrivée, celle-ci a au moins décidé les électeurs américains, ne pas changer leurs intentions de vote. Quand bien même également que Obama ait promis d'amener le changement, que nous ne savons pas si réellement les promesses de changements seront effectivement tenues, il n'en demeure pas moins que le fait qu'un Noir, ou plutôt qu'un afro-américain réussisse vraiment à se faire élire président de l'hyper puissance américaine, est en lui-même un changement, un grand changement. C'est ça, les Etats-Unis comme le disait Obama, c'est ça. Cela n'est possible que dans ce pays, le pays des grands rêves. Il hérite d'une crise financière de grande envergure, du commencement du passage de la crise financière à la crise économique, d'un budget de l'Etat qui accuse, selon des experts, un déficit de 500 milliards de dollars, d'un budget de la défense qui est nettement supérieur aux budgets militaires accumulés de tous les Etats du monde. Pourquoi l'élection présidentielle américaine est-elle au centre de toutes les attentions mondiales ? La question s'est toujours posée de ce qu'il adviendra de l'empire américain, ou plutôt de la volonté américaine à continuer à dominer le monde, à être partout sur le plan militaire, soit par les forces armées américaines, soit pas l'Otan. Qu'adviendra-t-il de la tradition américaine à vivre à crédit, à bâtir des budgets déficitaires, à investir des centaines de milliards de dollars dans la recherche militaire et dans les équipements militaires ? Quelle nouvelle politique en Irak quand Obama n'a pas parlé d'un désengagement rapide de ce pays ? Qu'adviendrait-il des relations avec l'Iran sachant que le nouveau président avait déclaré qu'il ne laissera jamais les Iraniens parvenir à la construction des armes nucléaires ? Quelle nouvelle politique en Afghanistan sachant qu'Obama avait déclaré son intention de se concentrer sur ce pays ? Quelle nouvelle feuille de route pour le règlement de la question palestinienne quand on sait qu'Obama s'était déclarée favorable à ce que Jérusalem soit la capitale unifiée de l'Etat d'Israël ? Sur toutes ces questions et sur bien d'autres encore, il faudrait attendre pour voir, attendre les premières décisions, tout en n'oubliant pas qu'Obama appartient à un parti politique et qu'il ne sera pas seul à décider.