Les grands centres de décision à dimension planétaire sont entre les mains des pays riches, les pays de l'alliance, et cela est vrai même s'il existe le G8, où on retrouve la Japon et la Russie. C'est toujours un Américain qui est à la tête de la Banque mondiale, un Européen à la tête du FMI, tandis que l'OMC est sous l'influence américaine même si son DG n'est pas américain. Les pays riches et ces organisations décident pour le monde même s'il se trouve en dehors d'eux de ceux qui cherchent une alternative au libéralisme et à la domination du capitalisme. Les pays riches répondent par la négative à la question portant sur les alternatives possibles, quand bien même qu'ils aient subi de plein fouet la crise financière.Quelle alternative qui ne s'appellerait pas retour au socialisme et qui n'accorderait pas la suprématie au capital sur le travail et sur les Etats? Les pays du sud, par exemple, ceux-là même qui devraient chercher une alternative au libéralisme n'envisagent comme parade que la coopération sud-sud, et c'est la même préoccupation à chaque grande rencontre ?Il y a bien la société civile qui "bouge" à travers nombre de mouvements sociaux qui manifestent, mais les rapports de force ne sont pas en leur faveur. Qui les écoute ? Normalement, les grandes puissances économiques devraient considérer que ces mouvements sociaux à dimension planétaire sont une sorte d'opinion mondiale qu'il faudrait écouter et dont il faudrait prendre en charge les préoccupations. Cela est valable pour les questions économiques et sociales et cela est valable pour des revendications politiques, comme il y en a eu quand il s'agissait de s'opposer à la guerre contre l'Irak.Les pays industrialisés ainsi que ces organisations à décision planétaire ne dévient pas d'un iota la trajectoire libérale poursuivie et imposée au reste du monde même si les pays du sud plaident pour une halte sur cette voie et que des mouvements sociaux à dimension planétaire manifestent contre la politique du tout commercial, du tout profit, contre la marchandisation des services, de la santé et de la culture.Le problème pour ces mouvements est que les organisations à décision planétaire ainsi que les pays industrialisés et riches du G8 récupèrent à leur profit, peut-être comme slogans, les objectifs de la lutte contre la pauvreté, du développement, du bien-être, etc.