Mohamed Chérif Abbas, ministre des Moudjahidine s'est exprimé samedi à Annaba l'ors de l'ouverture des travaux du 3e colloque national qu'il a présidé sur "le régime général des forêts durant la période coloniale"qui s'est déroulé à la maison de la culture Mohamed Boudiaf. C'est devant des chercheurs, des cadres de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), des représentants des conservations des forêts et des étudiants, réunis pour deux jours que Chérif Abbas avais tenu la France pour responsable de la déforestation en Algérie. Il ajoutera que de "vastes superficies forestières, d'une grande variété, ont constitué la base économique de la stabilité sociale des Algériens avant d'être démantelées par le colonisateur, armé de lois scélérates dont la finalité était de démembrer la cohésion sociale et de frapper les valeurs de résistance". M. Abbas devait ajouter qu'il est nécessaire de "tenir scrupuleusement compte des agressions d'hier afin de garantir les conditions de vie d'aujourd'hui et réparer les injustices. Le ministre a exprimé clairement l'acharnement français contre les forets algériennes,une sauvagerie sans pareille contre un patrimoine forestier voir un crime écologique. Selon Abbas la situation du foncier forestier durant la période coloniale "reflète les pratiques agressives du colonisateur et ses objectifs de peuplement". Des objectifs, a-t-il indiqué, pour lesquels a été mobilisé un "arsenal juridique destiné à s'emparer des terres et à exiler leurs propriétaires légitimes". Le ministre des Moudjahidine a ajouté que les collons ne se sont pas contentés de priver les Algériens de l'exploitation des forêts, soumises pendant la lutte de libération nationale mais il se sont permis de pratiquer "une politique organisée de destruction par le feu".De son coté, le secrétaire général de l'ONM, Said Abadou, a considéré que l'attachement des moudjahidine à l'ouverture du dossier concernant la période coloniale, est une "préoccupation légitime" et de ce fait, a-t-il ajouté, "la partie française se doit de faire les pas nécessaires dans le sens du règlement de cette question". Il a appelé "l'ensemble des composantes de la société à agir sur les plans national et international pour "amener la partie française à reconsidérer ses positions irresponsables durant la période coloniale". L'ors de cette première journée de cette rencontre c'est la situation et le cadre législatif du domaine forestier durant la période coloniale en Algérie qui avait été le sujet des interventions les pétitions des algériens contre la politique forestière coloniale" et "les forêts, enjeu de conflits durant la 2e moitié du 19è siècle". Dans une communication intitulée "réalité de la forêt et législation forestière durant la colonisation", Nourredine Mostefaoui, professeur à l'université d'Alger, a indiqué que le domaine forestier était de 5 millions d'hectares en 1930 et s'est réduit à 2,2 millions d'hectares en 1962, considérant que cette dégradation est le fait d'un "véritable crime écologique". En marge de sa participation à l'ouverture de ce colloque, le ministre des Moudjahidine a inspecté dans la commune d'El Bouni le site qui accueillera sur 6.000 m2, le musée du moudjahid et le centre de repos des moudjahidine, dans la Zone d'extension touristique (ZET) de Ain Yachir, sur une superficie de 3 hectares.