Dans la perspective de souligner l'importance de consacrer le principe de la démocratie et des droits de l'homme dans le continent africain, une journée d'étude sur les droits de l'homme a été organisée, hier, à l'Assemblée populaire nationale, de concert avec la Commission des affaires étrangères, de la coopération et de l'émigration et la Commission des affaires juridiques, administratives et des libertés à l'APN, et qui s'inscrit dans le cadre de la célébration du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Les participants à cette rencontre ont relevé que les pays africains ne doivent ménager aucun effort pour bâtir l'Etat de droit et répondre aux besoins essentiels des peuples en matière de démocratie et des droits de l'homme. En effet, après avoir présenté un aperçu des principaux mécanismes et initiatives pris par les Etats africains dans ce domaine, dont le Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP), le Nepad, la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples et la création du Parlement panafricain en 2004, les participants ont été tous satisfaits du chemin parcouru jusqu'à présent tout en relevant qu'il doit être constamment élargi. Le président de la commission des Affaires étrangères, de la coopération et de l'émigration à l'APN, M. Benthabet Reguieg, a indiqué que "le Nepad accorde une importance majeure à la question des droits de l'homme et des libertés vu qu'elle représente aujourd'hui l'un des plus importants critères de la démocratie et de l'Etat de droit". Il a ajouté que "la justice, l'égalité, la tolérance, le respect des libertés, la non-ségrégation raciale, religieuse et de langue, le respect de la dignité humaine et la promotion des droits de l'homme, demeurent des questions cruciales dont la concrétisation est une nécessité". M. Reguieg a tenu à souligner que l'Algérie, en tant que pays initiateur du Nepad "œuvre de son coté pour rendre efficace la stratégie et les objectifs de ce partenariat", ajoutant que ce mécanisme a permis aux pays africains d'accorder une "grande importance" aux questions relatives à la bonne gouvernance, au partenariat et à l'Etat de droit. De son coté, le président de la commission des Affaires juridiques et des droits de l'homme près le Parlement panafricain, M. Abd El Ahad Djamal Eddine, a exhorté les pays africains à ratifier l'ensemble des mécanismes et conventions internationales en rapport avec les droits de l'homme. Ces derniers "doivent oeuvrer pour répandre la culture des droits de l'homme dans le continent et mettre en place des plans et des mécanismes efficaces afin de bâtir des Etats modernes stables, où les droits de l'homme sont respectés", a-t-il ajouté. Pour sa part, M. Mohamed Kamel Rezzag Bara, en sa qualité d'ancien président de la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples, a indiqué que le Nepad est "un partenariat fondé sur l'idée qui lie la démocratie au développement et à la bonne gouvernance". Reconnaissant l'existence d'un déficit démocratique en Afrique, M. Rezzag Bara a rappelé que le continent est confronté à des défis en matière de pauvreté, de misère et d'épidémies, outre la persistance de conflits internes, comme le cas du Darfour au Soudan, de la Somalie et de la République démocratique du Congo. Quant au président de la Commission nationale consultative de la défense des droits de l'Homme, M. Farouk Ksentini, il a indiqué que "la situation des droits de l'Homme dans notre pays s'améliore de plus en plus parce qu'il y a une volonté politique très importante". Concernant les droits sociaux, Ksentini a fait remarquer que ces derniers requièrent du temps et des moyens, certes, "mais il faut dire que l'Algérie a fourni des efforts considérables en matière de scolarisation, de santé et de création d'emplois", a-t-il ajouté, tout en considérant l'Etat comme le premier protecteur des droits de l'Homme.