Plus d'une décennie après la diffusion de "Aâssab Oua Awtar ", une série télévisuelle signée Mohamed Hazourli de la station régionale de Constantine, le réalisateur annonce le retour en février de ce sketch chorba tiré du réel avec une petite touche humoristique.Mohamed Hazourli a paraphé plusieurs longs-métrages dont le dernier, " Ali Oua Ali Oua Ali" réalisé dans le cadre de " Alger capitale de la culture arabe", mais son nom reste bizarrement collé à cette série du petit écran qui sera de retour. Son dernier film "Ali Oua Ali Oua Ali" dans lequel l'ami et acteur fétiche du réalisateur, Mohamed Aja?mi a endossé le premier rôle était un véritable flop. Le récit est tiré d'un conte populaire comme il a eu à mettre sur écran, "Hizia" manque de réalisme au point où on en sort complètement désarticulé parce que l'uvre n'est ni consistante, ni convaincante. Le feuilleton à l'eau de rose, " El Bedra " (seconde version) qui est passé de la main de Amar Tribéche à celle de Hazurli est un magma moraliste truffé de sornettes, qui plaisent certainement à ceux à qui l'Unique n'offre pas grand choix. C'est ainsi que le premier tour de manivelle du premier épisode "new look " de la série télévisuelle qui colle encore à la peau de Hazourli, " Aâssab Oua Awtar ", sera donné en février prochain à Constantine. La reprise de cette série culte qui a marqué le paysage audiovisuel portera désormais le titre de " Aâssab Oua Awtar Oua Afkar ", et donnera lieu à la production de dix nouveaux épisodes de 25 minutes chacun, a précisé Hazourli, ajoutant que cette série "revisitée" sera diffusée durant huit semaines. Après son feuilleton en 20 épisodes " El Bedra 2 ", diffusé sur le petit écran le mois de Ramadhan 2008, le cinéaste entamera dans plus d'un mois cet " ancien nouveau " projet qui aura pour décor principal la ville de Constantine et sa région pour sillonner ensuite l'Algérois, l' Oranie et le Sud du pays. La partie artistique de chaque épisode verra la participation, a-t-il expliqué, d'une " star de la chanson " qui aura à interpréter un air épousant le thème de cette émission destinée à " distraire le public en relatant le quotidien du citoyen, ses préoccupations, son comportement et ses réactions vis-à-vis de certaines situations spécifiques et souvent comiques de son vécu ".La distribution des rôles pour ce projet de série télévisuelle sera " élargie à des comédiens connus ou moins connus ", a également indiqué le réalisateur, citant en vrac Antar Hellal, Hassan Benzerari, Allaoua Zermani, Rachid Zeghoui, Bachir Benmohamed, Fatima Soltane ou encore Nawal Zaâter, a indiqué Hazourli. Précisant que ce feuilleton prévoit, pour les téléspectateurs, des " surprises de taille qui ne peuvent être révélées pour l'instant ", Mohamed Hazourli a néanmoins confié que le premier épisode de cette série, intitulé " Le retour de Hadj Ahmed Bey ", aura pour cadre le palais du Bey de Constantine. Mohamed Hazourli est né à Tébessa le 08 janvier 1948. Il poursuit ses études primaires et secondaires dans sa ville natale, pour passer ensuite au lycée Hihi El Mekki. En 1968, il rejoint l'école nationale des arts dramatiques et chorégraphiques (INADC) de Bordj El Kiffan. Entre 1968 et 1969 il effectue une session de formation dans le cinéma, en France avant de rejoindre en 1970 la télévision algérienne en tant qu'assistant réalisateur. Sa première uvre est intitulée " Ramadhan Wa Ness " (Ramadhan et les gens), qui sera suivi par " Moghamarates Djeha " (Les aventures de Djeha), en 1971. Une année plus tard, il réalisera sept épisodes de la série " Ramadhan Wa Ness ". A la même année, il réalise son premier long-métrage intitulé " Essekhab ", qui a été présenté au festival de Prague, en 1975. Par la suite, les portes du succès s'ouvrirent devant Mohamed Hazourli. C'est ainsi qu'il signera plusieurs de ses uvres, dont "El Qitar " (Le train), et une uvre dramatique " Echahada " (Le témoignage), en 1974. Son deuxième long-métrage, il le réalisera en 1975. Ce film, intitulé " El Alam " (La douleur), porte sur la guerre de Libération nationale et les évènements du 8 mai 1945. Il ne se consacre pas seulement au cinéma, mais aussi aux variétés. Il réalisera, dans ce sens, l'émission "Minkoum wa ilaykoum " (Par vous et pour vous) et " Sawt El Ouadi " (La voix de l'oued) avec l'artiste Abdellah Menaî. Il a également réalisé, en 1980, l'émission " El'liqua el kebir " (La grande rencontre), et puis l'émission " Sanawat min baâd " (Quelques années plus tard) et " Michaâl El Houriya " (Le flambeau de la liberté) tournée à Skikda en 1982. Suivra ensuite " El Jisr El Kebir " (Le grand pont) durant les années 1988, 1989, 1990. Il s'agit là en effet d'une émission de variétés regroupant l'Algérie, la Tunisie, la Mauritanie et la Libye. Quoiqu'il en soit, le nom de Mohamed Hazourli est étroitement attaché à l'émission " Aâssab wa aoutar " (Des nerfs et des cordes), qui a été diffusée, pendant 20 ans, au mois de ramadhan, de 1978 à 1998. Pour ne pas changer, on nous servira encore cette série comme si les idées, il n'en y a plus. Rachida Couri