Les recettes des hydrocarbures pourraient atteindre " 30 milliards de dollars en 2009 ". Ce sont là les prévisions du ministre de l'Energie et des Mines, mais à condition que le baril affiche un prix entre "40 et 50 dollars". Le ministre ne parle pas de perte pour l'Algérie, car l'année " 2008 était tout simplement exceptionnelle avec des prix qui ont atteint près de 150 dollars le baril ". Il souligne même que le baril à " 100 dollars cette année " est exclut au vu " de la crise économique mondiale ". Le ministre, qui s'est exprimé hier sur les ondes de la radio Chaîne III, reste toutefois optimiste en affirmant que les prix vont se " redresser d'ici 2 ans ". La demande selon lui, sera plus importante et le manque d'investissement que connaît le marché énergétique actuellement va, à coup sûr, influer sur les cours du brut. Pour lui, le pétrole et le gaz ont encore de beaux jours devant eux. Mais en parallèle, il est nécessaire, poursuit-il, de promouvoir " les énergies renouvelables et alternatives. " C'est une bonne chose pour l'économie qui permettra d'économiser le gaz et le pétrole et surtout pour l'environnement ". Il faut, a-t-il dit, " s'intéresser notamment à la maîtrise de cette nouvelle énergie pour développer le " solaire et de l'éolien ". Néanmoins, leur développement demande encore du temps car les coûts des investissements sont excessivement chers. Ajouter à cela, " le prix du gaz qui très bas en Algérie ne favorise pas l'émergence de ces nouvelles énergies ". Pour inverser la tendance, l'Apru, rappelle le ministre, a mis en place " un fonds comprenant des crédits pour faciliter l'utilisation du solaire ". Un projet pilote est déjà mis en branle à " Hassi R'mel ou une centrale produit 150 Megawwaters d'énergie solaire ". Un programme à long terme est tracé et des objectifs sont assignés à cette nouvelle politique. " En 2015, 15% d'électricité sera générée à partir du solaire et l'éolien ", a affirmé Chakib Khelil. Autre source énergétique que l'Algérie compte développer, le nucléaire civil. Dans ce contexte, le ministre de l'énergie a mis en avant l'ensemble des accords signés avec des partenaires ayant un capital expérience dans ce domaine. Il s'agit notamment des pays comme " l'Argentine, l'Afrique du Sud et les Etats-Unis ". La première centrale fait-il remarquer, verra le jour " en 2020 pour construire par la suite une centrale toutes cinq années ". Mais le ministre ne manque pas de soulever certaines difficultés relatives au développement de cette énergie comme l'utilisation de l'uranium qui nécessite " son enrichissement à l'étranger et son traitement qui posera le problème sur le coût ". Par ailleurs, Chakib Khelil a précisé que le projet de loi sur le nucléaire sera soumis bientôt au gouvernement. Un texte qui prévoit entre autres la création d'une " agence de sûreté nucléaire et une société de développement de recherche scientifique ". A propos de l'utilisation du diesel dont le coût des importations a atteint " 200 millions de dollars en 2008 ", le ministre de l'énergie a affirmé que la demande sera plus soutenue durant les prochaines années malgré la construction de nouvelles raffineries. La solution, viendrait, selon lui, dans la promotion des produits comme le GNL et l'essence sans plomb et pourquoi pas " instaurer des taxes pour décourager l'utilisation du diesel ". En revanche, il préconise de mettre en place des mesures pour inciter à l'utilisation de produits propres comme " la diminution de la taxe sur la vignette automobile ". Abdelghani M.