Le président américain Barack Obama a exprimé devant le Congèrs (Parlement) la volonté de mettre fin "de manière responsable" à la guerre en Irak. "Nous examinons attentivement nos politiques dans les deux guerres, et je vais bientôt annoncer un moyen concernant l'Irak qui laisse l'Irak à son peuple et finit cette guerre de façon sérieuse", a indiqué M. Obama, dans son premier discours prononcé lors d'une session conjointe du Congrès (Parlement). Le président a également indiqué qu'il éliminera "les contrats sans offre qui ont gaspillé des milliards de dollars des Etats-Unis en Irak et réformer notre budget de défense pour que nous ne payions pas pour des systèmes d'armes de l'ère de la guerre froide que nous n'utilisons pas." Selon les médias américains, l'administration Obama envisage de retirer la plupart des troupes américaines d'Irak avant août 2010. M. Obama a déjà reçu mardi après-midi le secrétaire à la Défense Robert Gates à la Maison Blanche. Il devrait annoncer son plan de retrait d'Irak cette semaine, probablement mercredi, selon des responsables cités par les chaînes de télévision. En vertu du nouveau plan de retrait d'Irak, sur les 142.000 soldats américains déployés en Irak, entre 30.000 et 50.000 resteront dans le pays jusqu'en décembre 2010, alors que le reste devrait partir dans moins de 19 mois. Environ 4.250 soldats américains ont trouvé la mort en Irak depuis l'invasion de l'armée américaine en mars 2003. 650 milliards de dollars y ont été dépensés. S'agissant de la guerre contre le terrorisme en Afghanistan et au Pakistan, M. Obama a fait savoir qu'il forgerait une "nouvelle stratégie globale" pour "combattre al-Qaïda et l'extrémisme". "Je ne permettrai pas aux terroristes de comploter contre le peuple américain de zones de sécurité", a-t-il ajouté. "Pour vaincre l'extrémisme, nous devons aussi être vigilants dans le respect des valeurs que défendent nos troupes, car il n'y a pas de force plus puissante dans le monde que l'exemple de l'Amérique", a souligné M. Obama. La semaine dernière, le président Obama avait approuvé un plan prévoyant l'envoi de 12.000 militaires supplémentaires en Afghanistan, pour y consolider la présence de 37.000 soldats américains chargés d'aider à lutter contre les insurgés talibans et les membres d'Al-Qaïda. "C'est pourquoi j'ai ordonné la fermeture du centre de détention de la baie de Guantanamo, et chercherai à accorder une justice rapide et certaine aux terroristes capturés, parce que vivre nos valeurs ne nous affaiblit pas, cela nous rend plus sûrs et nous rend plus forts", a-t-il ajouté. "Et c'est pourquoi je peux vous affirmer ce soir sans réserve ni équivoque que les Etats-Unis d'Amérique ne torturent pas", a souligné M. Obama. Trois jours après son investiture le 20 janvier dernier, M. Obama avait signé des décrets ordonnant la fermeture du camp de Guantanamo d'ici un an, ainsi que l'examen des procédures de poursuite juridicaire et des dossiers au cas par cas afin de déterminer si les poursuites contre les terroristes présumés détenus dans le camp doivent être poursuivies ou si ces derniers peuvent être renvoyés dans leurs pays d'origine. M. Obama avait alors ordonné l'interdiction du recours à de la torture critiqué par les militants des droits de l'Homme et un certain nombre de gouvernements. R.I