Les programmes de solidarité initiés par l'Etat au profit des couches défavorisées et pilotés par l'Agence de développement social (ADS) ont été au centre d'une rencontre régionale, organisée mardi à Tiaret. Ont pris part à cette rencontre, des P/APC, des responsables en charge des dossiers du "filet social", ceux des cellules de proximité, ainsi que des représentants du mouvement associatif des wilayas de Tiaret, Tissemsilt, Saida, Mostaganem et Relizane. Intervenant à cette manifestation, le directeur général de l'ADS, Djamel Eddine Bensenane, a mis l'accent sur la nécessité de lever les contraintes rencontrées sur le terrain dans la concrétisation de ces actions de solidarité, indiquant, dans ce contexte, que les wilayas concernées ont bénéficié durant l'année 2008 d'une enveloppe financière de 5,6 milliards de DA. Cette dotation budgétaire était notamment destinée aux actions d'amélioration du cadre de vie dans les zones d'habitation et à la création d'opportunités d'emploi au profit des chômeurs. 84 pour cent seulement de cette enveloppe ont été effectivement consommés par les cinq collectivités, a-t-il dit. Concernant la formule relative à l'indemnité forfaitaire de solidarité (IFS), M. Bensenane a fait savoir que ce dispositif a concerné pas moins de 112.854 personnes dans le besoin réparties sur les cinq wilayas précitées, ajoutant que l'opération d'assainissement des listes a donné lieu à la radiation de 7.282 indus bénéficiaires. Les indemnités perçues au titre des activités d'intérêt général (IAIG) ont profité toujours dans les cinq wilayas à quelque 38.742, a signalé le directeur général de l'ADS, qui fait part toutefois de la persistance de "points noirs" dans l'application de ce dispositif. Il s'agit, a-t-il indiqué, de l'existence de plus de 6.000 bénéficiaires de ce dispositif, qui continuent d'exercer leurs activités à titre de vacataires depuis plus de 8 ans sans être définitivement intégrés et régularisés par leurs secteurs d'affectation ou organismes employeurs. Par ailleurs, les cinq collectivités dans lesquelles ont été créées une quinzaine de cellules de proximité pilotées par l'ADS ont bénéficié de 1,2 milliard de DA pour le financement du programme relatif à l'insertion des jeunes diplômés et à l'indemnité de l'activité sociale pour un total de 23.654 demandeurs d'emploi. M. Bensenane a également abordé les volets inhérents au financement des projets inscrits au titre des dispositifs "Blanche Algérie" et des activités communautaires, signalant dans ce contexte que ces deux programmes ont généré 1.511 postes d'emploi temporaires à la faveur de l'ouverture, dans cette région, de 458 chantiers. Il a, dans ce même ordre d'idée indiqué, que ces deux dispositifs n'ont pas produit l'effet escompté, en raison, a-t-il expliqué du transfert de leur gestion de son institution vers la Direction de l'action sociale (DAS). Sur les projets de développement communautaire, destinés à la promotion de l'espace rural et à l'amélioration du cadre de vie des habitants des zones enclavées, il a indiqué que sur les 127 projets initiés par l'ADS, 51 seulement ont pu être lancés. Il a attribué cet état de fait à la faiblesse des ressources financières de certaines communes qui n'ont pu ainsi s'acquitter de leur quote-part, fixée par les dispositions du programme. R.T