Les accidents de la route ont atteint, aujourd'hui, des proportions alarmantes. L'excès de vitesse ! voilà un comportement qui reste l'une des causes principales de l'hécatombe qu'on observe quotidiennement sur nos routes et qui endeuille par milliers les familles algériennes. Les participants à une rencontre régionale sur le rôle des auto-écoles dans la réduction du nombre d'accidents de la route ont souligné, jeudi à Annaba, l'urgence de la constitution d'une commission nationale à laquelle sera confié le diagnostic de cette problématique et la proposition de solutions appropriées. Cette commission regrouperait, a indiqué le représentant du Syndicat national des auto-écoles, "l'ensemble des acteurs concernés par la sécurité routière lesquels auront à approfondir davantage la réflexion sur ce problème et à émettre des suggestions allant dans le sens d'une meilleure protection des usagers de la route". En Algérie, cette problématique est imputée à "l'absence d'une culture routière aussi bien chez les piétons que chez les conducteurs", devait affirmer El-Hadj Idriss qui a rejeté la responsabilité des auto-écoles dans la recrudescence des accidents de la circulation. "Les auto-écoles ont pour mission de former et non pas d'éduquer les futurs conducteurs", a-t-il ajouté. Plusieurs délégués de bureaux syndicaux et d'auto-écoles représentant les wilayas de l'Est du pays ont pris part à cette rencontre organisée à l'initiative du Syndicat national des auto-écoles relevant de l'Union, générale des travailleurs algériens (UGTA). Une série de préoccupations liées à la "faiblesse des mécanismes pédagogiques nécessaires à la promotion de l'activité des auto-écoles" et à "l'absence d'espaces et de lieux appropriés pour les séances de conduite" a été soulevée, à cette occasion, par les participants. L'accent a également été mis sur "l'importance de la constitution de bureaux de wilaya de la sécurité routière" qui seront chargés de la "dynamisation de programmes spéciaux pour l'éducation routière". Les participants ont, en outre, recommandé d'œuvrer à la dynamisation des programmes d'éducation routière réservés aux enfants et aux jeunes, en incluant les établissements éducatifs, de formation professionnelle et certaines associations d'animation de la jeunesse. Le parc automobile à l'échelle nationale n'a cessé, a-t-on par ailleurs indiqué, de connaître une hausse "impressionnante", passant de un million de véhicules en 1985 à plus de cinq millions en 2002. En 2008, 40 481 accidents sont signalés, dont 9 737, dus à l'excès de vitesse. Il faut dire que le facteur humain intervient en première position avec un taux de 87 %. En effet, 37 177 accidents enregistrés, avaient pour cause le facteur humain, alors que l'état du véhicule ne représentait que 10 % des causes des accidents. Nassima Bensalem