Le secteur de l'agriculture se porte bien. La hausse de la production notamment céréalière en est la preuve. Plusieurs mesures ont été prises pour promouvoir ce secteur. Ainsi, la saison des moissons-battages n'en est qu'à 30 % d'évolution, et la production est déjà à 17 millions de quintaux de céréales. Ce sont là les chiffres avancés par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa sur les ondes de la Chaîne III, de la Radio nationale. Le ministre a également insisté sur la nécessité d'améliorer notre niveau de sécurité alimentaire et ce pour plusieurs raisons. Car selon lui, « nous avons beaucoup de risques à affronter. Les changements climatiques, mais aussi un retard en terme de modernisation, ainsi qu'en terme de concertation , et de mise en synergie des différents acteurs. Donc il faut avoir les pieds sur terre , et il faut construire. Il n'y a pas de miracles, le travail doit se faire. Quand on fournit un travail et lorsque les capacités d'observation et les capacités techniques sont là, il y a toujours un résultat.» Benaïssa explique la production record de céréales par plusieurs éléments. Il y a « d'abord le lancement de la politique de recentrage, des coopératives céréalières ont été appelées dès août dernier à se mobiliser. Il y a aussi des mesures qui ont été prises concernant les prêts à accorder aux agriculteurs qui produisent ces céréales. Mais aussi des mesures en terme d'accompagnement de mécanisation , et toutes ces mesures ont coïncidé avec une année pluviométrique très favorable et surtout bien répartie à travers tout le pays, et c'est ce qui fait que cette année est une année exceptionnelle ». Côté matériel, le ministre estime qu'il faut moderniser et rénover le secteur. Il indique qu' il faudrait rénover et avoir un parc plus intéressant, «nous avons pris la décision à ce qu'il y ait des unités de service , et c'est une opération qui est en train de se mettre en place, et tout cela pour répondre aux besoins des céréaliculteurs en terme de matériels». Les banques notamment la BADR , sont appelées à accompagner les agriculteurs à travers l'opération de leasing, mais aussi à travers une série d'opérations. Le premier responsable du secteur a également évoqué le crédit mutuel rural, car il faut renforcer le mutualisme en Algérie, «et pour réhabiliter le système coopératif, il faut des coopérateurs, et ces coopérateurs sont les agriculteurs et les éleveurs eux-mêmes», estime le ministre , tout en rappelant qu'une rencontre internationale est organisée aujourd'hui à Alger. Par ailleurs, des dispositifs concernant la filière lait sont également finalisés. Ceux-ci concernent une mise en synergie de l'éleveur et du transformateur jusqu'au consommateur. Selon le ministre, un office national interprofessionnel des légumes et des viandes sera prochainement créé. S'agissant du manque d'engrais, Benaïssa a affirmé qu'il y avait quelques perturbations. Il fallait donc mettre un système d'accompagnement et de distribution de ces engrais. Des mesures sont également prises pour l'année prochaine , pour que les engrais soient disponibles au niveau des coopératives au début du mois de septembre. Quant à l'effacement des dettes des agriculteurs,le ministre était catégorique, «le président de la République a annoncé texto que tous les agriculteurs et éleveurs verront leurs dettes effacées, et depuis le ministère des Finances est en train de travailler avec les banques concernées, et au fur et à mesure les effacements seront annoncés». Brahim M.