La pénurie de médicaments décriée par le réseau des malades chroniques, la semaine dernière, trouve son explication dans la spéculation.Le ministre de la Santé, qui est arrivé à cette conclusion, est catégorique : "Il n'y a pas de rupture de stocks, encore moins de manque de certains médicaments, dans les officines mais le marché connaît une certaine perturbation ". Le docteur Mohamed El Hadj, directeur de la pharmacie au ministère de la Santé, qui en a fait l'annonce, a souligné que le ministère de la Santé ne compte pas rester les mains croisées et entend mener une guerre contre " les spéculateurs ". C'est pourquoi, la tutelle a décidé d'actionner son "réseau d'inspecteurs qui auront la tâche de contrôler les grossistes pour vérifier leurs stocks de médicaments". Les grossistes qui sont donc, aux yeux des responsables du ministère, derrière cette situation, seront destinataires également d'un "arrêté les obligeant à acheter des médicaments chez tous les producteurs notamment les locaux". Car, de l'avis du directeur de la pharmacie au ministère de la Santé, une sorte de discrimination est pratiquée par les grossistes qui "boudent la production nationale", ajoutant que les propriétaires d'unités de fabrication ont déposé une plainte au niveau de la tutelle dénonçant cette attitude. Ces pratique, poursuit Mohamed Belhadj, ne favorise pas la promotion de l'utilisation du médicament générique qui se substitue au princeps dans le but de "réduire la facture des importations". Un objectif qui sera difficile à atteindre cette année, au vu des chiffres fournis par ce même responsable. "En 2008, l'Algérie a importé pour 1,3 milliard d'euros" alors que pour le premier semestre 2009 la facture s'élève à "791 millions d'euros". Mohamed Belhadj a affirmé, à ce propos, qu'on ne peut pas parler de cet objectif car "certaines pathologies coûtent cher comme le cancer du sein qui nécessite 400 millions de centimes pour la prise en charge d'un seul malade". Mais parallèlement à cela, les dispositions décidées par le gouvernement d'interdire l'importation de médicaments produits localement, ont contraint "les firmes étrangères à se lancer dans la production en Algérie en disposant de leurs propres unités ou en partenariat", a-t-il ajouté. Ce qui a permis d'augmenter considérablement le nombre d'unités de production au niveau national à "114 en plus des 56 autres projets à réaliser prochainement". Concernant le vaccin contre la grippe saisonnière, le directeur de la pharmacie au ministère a précisé que les quantités commandées par l'Algérie de l'ordre de "1,5 million de doses, seront disponibles à partir de la semaine prochaine". Il affirme par ailleurs, que les personnes "fragiles seront prioritaires". Quant au vaccin contre la grippe A, Mohamed Belhadj a rappelé que l'Algérie est l'un des premiers pays à avoir fait une commande de "20 millions de doses qui arriveront en petite quantité à partir du mois prochain mais le grand arrivage est prévu pour janvier". Abdelghani M.